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Le post-punk des Normands de "MNNQNS" électrise Rock en Seine

Prononcez "Mannequins" à l’anglaise. Le projet des quatre Rouennais est né de l’autre côté de la Manche, à Cardiff, au Pays de Galles. Le groupe remet au goût du jour le punk des années 70/80. Et tout ça pour les beaux yeux des festivaliers de Rock en Seine.
Article rédigé par franceinfo
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Les Normands de "MNNQNS" (prononcez "Mannequins" à l'anglaise) ont électrisé Rock en Seine vendredi. 
 (Medhi Weber)

On attrape les quatre compères quelques minutes après la fin de leur concert. Toujours sous le coup de l’adrénaline. "C’était un peu notre concert de rentrée et ça pouvait pas mieux se passer", glisse Grégoire, le batteur. Il faut dire qu’ils ont pris un pied monumental sur la petite scène de l’Industrie, et que le public s’est totalement pris au jeu. Des riffs punks bien énervés, une batterie va-t-en-guerre et une attitude un peu destroy : à 17h, vendredi, les MNNQNS ont réveillé Rock en Seine comme il se devait. Jouissif.
https://twitter.com/WeberMedhi/status/1033016869056401409
Adrian, le chanteur et leader du groupe, s’est même offert un petit bain de foule en bonne et due forme. Le tout sans s’arrêter de chanter s’il vous plait !

"C’est pas parce ça s’appelle Rock en Seine, qu’il faut absolument programmer que du rock"

Pour les Rouennais, Rock en Seine a toujours eu une saveur particulière. D’abord parce qu’ils sont souvent venus au Domaine de Saint-Cloud en tant que festivaliers, du fait de la proximité de leur Normandie natale. Mais aussi parce qu’ils se sont déjà produits ici l’année dernière, en tant que jeunes pousses.

Et la programmation polémique de cette année ne viendra pas entâcher cet amour inconditionnel, bien au contraire. "Rock en Seine, c’est notre festival préféré, surtout parce qu’ils programment PNL !, s’exclame Grégoire, les gens se posent trop de questions. C’est pas parce ça s’appelle Rock en Seine, qu’il faut absolument programmer que du rock", conclut-t-il comme pour clore la controverse.
  (Medhi Weber)

"C'est plus qu'un revival" 

Les quatre Normands vivent en phase avec leur époque, puisant leurs inspirations dans la musique contemporaine, que ce soit le rock, le rap ou la pop. Sous leurs airs de post-punk connotée 70ies anglo-saxonnes, les MNNQNS veulent "plus qu’un revival", comme l’explique Adrian, le fondateur du groupe.

C’est dans les quartiers branchés de Cardiff, au Pays de Galles, que tout a commencé. En 2013, Adrian était en échange universitaire et la découverte de la scène rock britannique a été un déclic. "Je me souviens avoir vu le groupe Temples dans un bar devant 60 personnes. Huit mois plus tard, ils étaient sur la grande scène de la Route du Rock. Quand tu passes tes journées à voir des groupes cool, tu finis par avoir envie de faire tes morceaux et de les jouer. Pour moi, c’était la suite logique", raconte le leader du groupe. Quelques mois après son retour, Adrian s’entoure de musiciens, et il ne manque plus qu’un nom au groupe…

Le succès de deux EP, un album en préparation

En 2016, leur EP "Capital" fait sensation dans le monde du rock. La recette ? Un punk rock entêtant et ravageur, notamment grâce aux riffs acérés de Marc et d’Adrian. Le single "Come to Your Senses" résume à lui seul le punch de "Capital".
Cette année, avec l’EP « Advertisement », les MNNQNS ont réussi à garder ce qui faisait leur ADN punk, comme en atteste le titre "NOTWHATYOUTHOUGHTYOUKNEW", tout en s’autorisant à sortir des sentiers battus, avec le très frais et inattendu "If Only They Could".

Ces dernières semaines, les Normands ont enregistré ce qui sera leur premier album. Sortie prévue au printemps 2019. Pour le titre, c’est motus et bouches cousues. "On pourrait faire un jeu concours sur notre page facebook pour faire deviner le nom de l’album. Si on te le donne maintenant, ça tombe à l’eau", s’esclaffe Grégoire. Mais rassurez-vous, d’ici à la sortie, le groupe va distiller des titres sur les plateformes d’écoute pour annoncer l’album, à commencer par "If Only They Could", à écouter ci-dessous. Restez à l’affût.

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