La famille de Chris Cornell poursuit le médecin de la star du rock grunge
Chris Cornell, voix très reconnaissable de la scène grunge de Seattle, s'est suicidé le 18 mai 2017 dans sa chambre d'hôtel après un concert à Détroit, à l'âge de 52 ans. Des médicaments avaient été retrouvés dans son organisme lors de l'autopsie.
La plainte déposée auprès d'un tribunal de Los Angeles par Vicky Cornell, la veuve du chanteur, et ses enfants Toni et Christopher, accuse Robert Koblin d'avoir, "de manière négligente et répétée, prescrit des substances psychotropes dangereuses" à Chris Cornell.
Selon la plainte, ces médicaments, notamment le Lorazepam, un anxiolytique puissant aussi connu sous le nom de Témesta, "ont altéré son jugement et l'ont poussé à des comportements impulsifs et dangereux (...) qui lui ont coûté la vie". D'après la famille de Chris Cornell, le médecin continuait de lui prescrire ces substances depuis septembre 2015, sans même l'avoir examiné.
Un millier de doses d'anxiolytique en vingt mois
Au total, en vingt mois, le chanteur aurait reçu des ordonnances pour près d'un millier de doses de Lorazepam malgré "un passé notoire d'abus et de dépendance" à diverses substances chimiques.Selon la plainte, chez les toxicomanes le Lorazepam a pour "effet connu d'augmenter le risque de suicide en provoquant une altération sévère du jugement".
Les cendres du chanteur ont été mises en terre à Los Angeles lors d'une cérémonie en présence de nombreuses célébrités, parmi lesquelles Brad Pitt et Pharrell Williams.
Chris Cornell, dont la voix au registre très étendu masquait de difficiles combats contre la drogue et la dépression, fut l'un des pionniers du genre grunge, inspiré par le nihilisme du punk et le heavy metal.
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