Boogers vous réveille au quart de tour avec "Running in the Flame"
Trentenaire, un peu hipster, chercheur d'airs, l'air de pas s'en faire... Voici Boogers, Tourangeau touche à tout, musicien, chanteur, Dj, animateur sur une radio locale (Radio Béton) qui prise le rock libertaire.
"Running in the Flame", son troisième album, est dans les bacs ce lundi 2 juin. Pour définir l'opus, choisissons le périmètre : il oscille entre rock, punk, electro et pointe de reggae. Eclectique ? Dynamique, plutôt.
Un Frenchy de plus qui opte pour la langue de Shakespeare, what a shame ! direz-vous. Ce sera oublier que nombre d'artistes se sont cassés les dents sur le rock. Il faut l'avouer, seuls quelques-uns savent le conjuguer avec l'idiome de Molière. Pas de regrets donc : l'abum sonne, tonne, et le premier single, "The big summer", réconcilie les querelleurs en les emnenant vers l'été sur des rythmes urbains, pop et nonchalants, à l'écoute ci-dessous.
Pour rester dans les anglicismes, précisons que Boogers est un self made man, un homme à tout faire, presque solitaire. Avec ses boites à rythmes, ordinateur et synthétiseur il compose, arrange, et joue sur scène, souvent sans compères :
Boogers, de son vrai nom Stéphane Charasse, a sorti son premier album, "As clean as possible", en 2010. Le suivant n'a pas tardé, "More Better" a débarqué en 2011. Entre temps les scènes se sont multipliées, l'artiste a figuré parmi les découvertes du Printemps de Bourges, a été repéré, encouragé.
Le nouvel album de Boogers "Running in the Flame" est une proposition énergique, bourrée de références qui sierront à sa génération et au-delà. Une ou deux faiblesses, peut-être, le titre français (Dis-moi pourquoi) manque peut-être de force, verse dans l'acidulé des BB Brunes, mais au vu de l'ensemble, on l'excuse.
On aime aussi l'humour sous-jacent du bonhomme, d'ailleurs, Boogers, vous savez ce que ça veut dire ?
Running in the Flame, de Boogers, sortie le 2 juin 2014 chez AT(h)ome.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.