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A la rencontre des festivaliers qui font Rock en Seine

Un festival c'est un paquet d'artistes et de concerts. Mais tout cela ne serait rien sans les festivaliers. Durant les trois jours de Rock en Seine, nous sommes allés à la rencontre des fans, ceux que l'on trouve généralement au premier rang, voire sur scène. Quels artistes sont-ils venus voir en priorité et pourquoi ?
Article rédigé par franceinfo - Lisa macineiras, Bertrand Mallen, Medhi Weber, Laure Narlian
France Télévisions
Publié
Temps de lecture : 4 min
Les fans au concert de Yelle, vendredi à Rock en Seine 2018.
 (Olivier Flandin / FTV)

La "Mars Army"

Fabienne, Séverine et Alexandre sont tous les trois des fans inconditionnels de Thirty Seconds to Mars, et bien qu'ils les aient déjà vu au moins cinq fois en concert, c'est définitivement eux qui les ont attirés à Rock en Seine. Pour Séverine, corrézienne hébergée chez son amie - rencontrée à un concert de TSTM - le déclic est arrivé en 2011 en découvrant le clip de "Closer to the Edge", tourné avec des fans. "Je me suis dit : je veux être comme les gens dans ce clip, il fallait que j'appartienne à cette ambiance, a cette famille. C'est quelque chose de particulier, à l'époque, il y avait beaucoup d'énigmes : le moindre symbole, il fallait qu'on cherche, qu'on creuse ensemble pour l'interpréter." Les trois fans ont d'ailleurs encré ces symboles sur leur peau, et portent plusieurs tatouages en l'honneur de leur idoles. 
Alexandre, Séverine et Fabienne portent tout les trois des tatouages des albums de Thirty Seconds to Mars. 
 (Lisa Macineiras )

Mère et fille, pour l'amour du rock 

Chloé et Peggy sont venues ensemble au festival. Si la jeune fille arbore un T-shirt de Thirty Seconds To Mars, qu'elle a déjà vu en concert, elle compte bien profiter des autres groupes à l'affiche. Weshly Arms et Cigarettes After Sex sont au programme, ce samedi. "Moi, j'écoute beaucoup de rock aussi", explique sa mère. "J'imagine que AC/DC quand elle était petite, ça laisse des marques !". Il semblerait qu'elle ait raison : Chloé arbore un tatouage temporaire avec inscrit "Highway to Hell" sur le bras. 
Chloé et Peggy sont venues ensemble au festival. 
 (Lisa Macineiras )

Pour la découverte 

Jean-Louis, croisé sur la scène du Bosquet, venait d'assister au concert d'Onyx Collective. "Je découvrais, comme beaucoup de choses pendant le festival. C'était super, j'aime bien ce style, avec des cuivres. Cela fait des années que Rock en Seine se diversifie."  Il profite de la programmation moins rap du samedi et compte enchaîner sur le concert de Malik Djoudi. Lui, c'est Anna Calvi qui l'a attiré au Festival. "Je ne connais pas depuis longtemps, c'est nouveau pour moi mais j'aime beaucoup. Ca fait un peu PJ Harvey !"
Jean-Louis est venu pour découvrir le concert d'Anna Calvi. 
 (Lisa Macineiras )

Coeur de rockeuses dans un costume de licorne 

Ne vous fiez pas à leurs déguisements, Sandra (à gauche) et Clémence (à droite) ne vivent pas dans le monde des Bisounours. Loin de là. Elles sont d'ailleurs venues à Rock en Seine en priorité pour voir le show très provoc de Die Antwoord. On est loin de Babar et des Télétubbies. Elles ont aussi adoré la performance de Mike Shinoda, l'ancien membre de Linkin Park, et se sont laissées surprendre par la performance à contre-emploi de The Regrettes, entre doo-wop d'après-guerre et punk survolté. Leur "révélation du festival". 
Sandra (à gauche) et Clémence (à droite) sont venus à Rock en Seine pour voir Die Antwoord. 
 (Medhi Weber)

Il est monté sur scène avec IDLES : "absolument génial !"

Dans un concert aussi survolté qu'absurde, le groupe punk britannique Idles a enchaîné les coups d'éclat. Jusqu'à ce que Mark Bowen et Lee Kiernan, les deux guitaristes du groupe, décident qu'il était temps pour eux de souffler un peu. Ils ont donc attrapé deux fans du premier rang, Nabil et Dan, et leur ont mis les guitares dans les bras en leur disant de se débrouiller. "C'était absolument génial !", nous a confié Nabil en redescendant. "Je m'étais déjà incrusté sur scène, mais là, être invité par eux, ça m'a fait super plaisir !" Même s'il ne sait pas vraiment jouer de la guitare, et s'il suspecte les techniciens de lui avoir coupé le son tellement "ça devait être infâme !", il gardera un super souvenir de son festival.

Gageons que le super T-shirt de Nabil a sans doute pesé dans l'invitation du groupe à venir jouer sur scène.
 (Bertrand Mallen)

Venue de Boston pour Die Antwoord

Aux premières heures du festival vendredi, alors qu'on ne se bousculait pas encore dans les allées, Natalie était immanquable. Avec une coolitude extraordinaire, elle arpentait la pelouse avec une copine, vêtue de cet invraisemblable pantalon en résille rose et d'un T-shirt Star Wars. C'est devant le concert rock bien saignant à quatre guitares de West Thebarton sur la minuscule scène Firestone, qu'on l'aborde. Elle pose pour nous de bonne grâce mais la conversation est difficile sous l'assaut des décibels. Il en ressort que Natalie, 19 ans, venue de Boston (Etats-Unis), est en vacances à Paris. Et qu'elle tenait absolument à voir Die Antwoord qu'elle adore, surtout la chanteuse Yolandi. Elle s'émerveille : "She's so hot !" 

Natalie, Américaine de Boston, venue pour Die Antwoord, vendredi à Rock en Seine 2018.
 (Laure Narlian / Culturebox)

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