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Rock en Seine 2022 : notre sélection de concerts à (re)vivre en replay sur france.tv

Du rap house, de l'électro enflammée, du post-punk expérimental... Le festival Rock en Seine a fait voyager ses 150 000 spectateurs entre les univers musicaux. France Télévisions/Culturebox était sur place, et voici notre compilation parmi les concerts captés disponibles en replay.  

Article rédigé par franceinfo Culture - Pierre Kron
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié Mis à jour
Temps de lecture : 3 min
Le rappeur américain Channel Tres, sur la scène du Bosquet le 28 août à l'édition 2022 de Rock en Seine.  (OLIVIER OFFSCHIR)

Le festival parisien a beau avoir renoué fermement avec son ADN musical, Rock en Seine 2022 a tout de même laissé une porte entrouverte à tous les lointains cousins du genre. Derrière les colosses Arctic Monkeys, Nick Cave, ou Tame Impala, le Domaine Saint-Cloud a également accueilli nombre d'autres genres et typologies d'artistes. Alors, pour les 150 000 festivaliers moroses, ou les retardataires pleins de curiosité, France.tv / Culturebox vous offre une vingtaine de replays de concerts (à cette adresse). Et pour les plus impatients, Franceinfo vous offre sa sélection des performances à découvrir et redécouvrir.

L'énergie Los Bitchos

"Bonjour bitches !" Les quatre franges des quatre jeunes rockeuses envahissent la petite scène du Bosquet. L’interlude enflammé et (presque) entièrement instrumental du second jour de Rock en Seine est lancé. Six mois après la sortie de leur premier album Let the Festivities Begin!, le quatuor féminin (plus un second guitariste pour l’occasion) embarque les festivaliers dans sa valise pour une heure de croisière ensoleillée.

Cumbia électrisée, rock psychédélique, surf-pop aux accents beach-boysesques… Le tout sans perdre une goutte d’alchimie entre la guitare australienne de Serra Petale, le clavier uruguayen d’Augustina Ruiz, la basse suédoise de Josefine Jonnson, et la batterie britannique de Nic Crawshaw. Une excursion multiculturelle, multi-instrumentale et foncièrement généreuse. 

L'expérience Squid

Tout débute par une farce. "Bonjour, nous sommes Kraftwerk." Trompette sourde, vague de synthé planante, batterie et guitares lunatiques… Squid, le jeune quintet de Brighton, pourrait presque semer le doute avec les pionniers de la musique électronique sur la scène à quelques centaines de mètres. Mais chassez le rock ou le punk et ils reviennent au triple galop.

Les rythmes sont capricieux. Les ambiances basculent du post-punk au rock progressif. Mais à chaque morceau étiré, sa montée en puissance. Grâce aux musiciens qui ne se refusent aucune expérimentation. Et grâce aux effets de voix impertinents et oscillants du batteur-chanteur, Ollie Judge. Plus d’un an après sa sortie, aucun doute : leur premier album Bright Green Field se change en cocktail détonant sur scène.

La brise funk de Lewis OfMan

Au 3e jour de Rock en Seine, température et fatigue grimpent dangereusement. Mais un vent de fraîcheur s’apprête à revigorer les festivaliers. Son nom : Lewis OfMan (Lewis Delhomme dans sa vie parisienne). Le producteur électro multi-instrumentiste a déjà travaillé avec Ichon, Vendredi sur Mer, The Pirouettes… Mais ce 27 août, sur la scène cascade, le prodige du synthé officie seul.

Costume blanc, cravate noire, encerclé par ses trois claviers, le jeune homme libère une énergie funky, pleine de lumière. À chaque note, une micro-hésitation. Comme si la recherche de l’harmonie parfaite était perpétuelle. Car comme son tube Attitude, tous ses “poèmes soniques” (du nom de son premier album Sonic Poems sorti en début d’année) sont exigeants. Et c’est sûrement ce qui rend leur joie aussi communicative. 

Le groove de Channel Tres

Après la G-Funk de Snoop Dogg et Dr Dre au courant des années 90, la côte ouest américaine a offert un nouveau groove musical dans la figure de Channel Tres (alias Sheldon Young). Et il en a fait convulser tout le public de la scène du Bosquet. Pas besoin de mots, les chorégraphies imposantes des quatre armoires à glaces en débardeurs blancs autour de lui suffisent.

Drapé de noir, le rappeur de Compton (berceau de Kendrick Lamar et N.W.A.) secoue les festivaliers par ses nappes instrumentales transpirant la house, ainsi que par sa tessiture variant entre les mélodies aiguës et le rap grave. Avec un tel maître de cérémonie, la communion est assurée. Surtout quand Channel Tres clôture le show avec une version quasi-club de son classique Topdown

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