Cet article date de plus de neuf ans.
Rock en Seine 2015 : tous les grands moments de la journée de vendredi
Tout au long du week-end, Culturebox vous fait vivre le festival Rock en Seine, depuis le parc de Saint-Cloud, aux portes de Paris. Minute par minute, découvrez les temps forts de cette édition.
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Temps de lecture : 16min
23.45 Sur la scène de l'industrie, Boys Noize et Mr Oizo, sous le nom de Handbraekes ont pris les commandes du vaisseau spatial en mode clubbing. Mais du clubbing qui tabasse, façon attaque des frelons géants. Il était risqué de laisser les clés aux deux trublions de la scène électronique alors qu'on ignorait à peu près tout de leur projet. Et qu'ils sont capables de tout. C'est le moment où tout bascule et où la foule est prête à se lâcher sur un set de turbine ultra énergique mais quasi dénué de groove pour accrocher les hanches. Handbraekes semble tester la résistance du public avec un certain cynisme. Les survivants finiront sourds, au moins demain matin.
23.15 Gros son vrombissant pour Kazabian, accueilli par des milliers de fans surchauffés. Veste en jean, lunettes noires et petite barbe, Tom Meighan emmène le groupe avec le guitariste Sergio Pizzorno, habillé d'un très seyant costume noir à bandes blanches qui lui donne un air de squelette. Déjà trois titres et trois tubes, c'est parti très fort. Le concert est disponible en direct sur notre site.
22.50 "C'est la fin d'une belle saison. On va faire une pause, on a besoin de digérer tout ce qui s'est passé ces trois dernières années incroyables.", annonce Quentin, le chanteur de Fauve, avant d'attaquer le poignant "Kané". Stéphane, du groupe Fauve nous a confirmé en coulisses que le groupe allait faire "une bonne pause", après "deux ans de folie" en se laissant la possibilité de ne plus faire de musique. "C'est pas notre métier à la base" ajoute-t-il en précisant que l'objectif est avant tout "d'éviter la routine"...et de se reposer. Un album live qui témoignera de la force de cette incroyable tournée est prévu pour février.
Fauve, qui etait à Rock en Seine il y a deux ans sur la modeste scène Pression Live, a attiré une foule immense qui déborde sous les arbres, ce soir, sur la deuxième plus grande scène du festival. La formation parisienne a toujours été impressionnante sur scène mais la tournée incessante qu'ils ont menée ces deux dernières années les a rendus plus fluides et efficaces. La scène semble être devenue leur seconde nature, leur seconde maison. Sur le magnifique "Blizzard", la foule exulte. Le chanteur est décidément une bête de scène dans son genre : il bondit en permanence d'un bout à l'autre de la scène, cavale sur le rythme sans reprendre son souffle, accélère et ralentit son débit verbal sans effort. Bavard invétéré, il remercie toujours autant le public mais il s'excuse moins qu'aux débuts du collectif. Le concert se termine sur "Les Hautes lumières", titre issu du dernier album. Il remercie une dernière fois et, en dépit de la pause annoncée, promet "à bientôt".
22.10 Pour les Californiens de Wand, signés sur le label de Ty Segall God!, on avait prévu l'artillerie lourde : boules quies et protection pour éviter la foule cogneuse des premiers rangs. On avait vu un peu trop grand pour ces bébés Segall de Los Angeles : rien de castagneur ici, une voix claire, deux guitares, quelques distorsions élégantes et de beaux silences hantés. C'est leur premier concert à Paris, annoncent-ils, et c'est la foule, éclairée de rouge, ces "red people", qui les effraie, plaisantent-ils. Leur clin d'oeil très personnel au "The End" des Doors, envoûte. Et finalement ça se met a pogoter sévère et il faut se garer sur les cotés pour ne pas se prendre une mandale. Ne jamais sous-estimer la bande au siphonné Segall qu'on attend de pied ferme dimanche en compagnie des furieux de Fuzz.
22.00 Vont-ils vraiment arrêter ? C'est la question que tous le monde se pose ce soir alors que Fauve a annoncé cet été que le groupe allait faire un break peut être définitif après une tournée incroyable de plus de deux ans. C'est ce soir un des derniers concerts. Il y a deux ans, le groupe jouait à Rock en Seine sur la modeste scène pression live. Aujourd'hui, la fosse de la scène de la Cascade déborde d'une foule qui reprend de concert "Haut les coeurs".
21.50 "On va vous faire une petite chanson folklorique, faut que les vieux punks se mettent au folk". Miossec gagne un nouveau point en rappel à l'aide de son public qui chante "Brest" avec lui. The Offspring de son côté termine en beauté. "C'est le meilleur concert de notre tournée" s'écrie Dexter Holland.
21.40 Miossec vs Offspring. Le combat continue, le Breton commence à marquer des point avec des moments de grande intensité qui masquent les décibels des "vieux punks". "Achetez leur des skates pour qu'ils se taisent !" propose t-il en menaçant de ne pas chanter "Brest" s'ils ne baissent pas !
21.20 Le rock brut des Offspring - dont les crêtes et cheveux péroxydés n'ont pas pris une ride - fait sauter comme un seul homme le public : des 30-40 ans déchaînés qui suivre sans doute le groupe depuis son heure de gloire des années 90.
21.00 The Offspring envoie les décibels, comme d'habitude... Pas facile pour les voisins de palier. Miossec, qui joue un peu plus loin s'en amuse. "On va essayer de les couvrir !". Mais malgré tous ses efforts, il n'arrive pas à faire disparaître "le son des vieux punks". "Je ne fais plus de skate" dit il en souriant . La situation est tout de même étrange pour le public qui perçoit les deux concerts en même temps. Surtout sur les chansons les plus douces. Miossec dédie son 3e morceau â Clément Meric, le jeune homme tué à Paris dans un affrontement avec des militants d'extrême droite
20.20 Alors que FFS joue juste à côté, les quatre (très) jeunes Gallois de Catfish and The bottlemen distillent leurs charmantes melodies punkies devant un premier rang très jeune aussi, et plutôt féminin. Considèré comme le phénomène rock indé du moment en Grande Bretagne le groupe commence à compter quelques bons fans français qui reprennent en chœur certains morceaux portés par une belle énergie sur scène, et une bonne expérience. Le groupe joue jusqu'à 250 fois par an !
19.35 C'est parti pour FFS (Franz Ferdinand and The Sparks), ambiance délibérément kitsch. Rien à voir avec le show que Franz Ferdinand nous avait offert il y a deux ans sur la grande scène. Démarrage avec le tube Johnny Delusional et le public montre qu'il adhère à ce rapprochement aussi sympathique qu'improbable entre les dandys écossais de Franz Ferdinand et les sexagénaires américains des Sparks.
A l'évidence, tout le monde prend un immense plaisir, sur et devant la scène. Grand moment lorsque Ron Mael quitte un instant son masque de cire, sourit, desserre son noeud de cravate et se lance dans une danse endiablée, le pantalon porté à la Chirac, sous les aisselles, tandis que ses comparses reculent d'un cran. Tout ceci dure une minute à peine. Il resserre sa cravate et retourne derrière son clavier, impassible. Le public adore et lui fait un triomphe. A l'arrivée, un joli show, joyeux, alternant les morceaux des trois groupes dans une bonne humeur communicative.
18.55 En direct sur Culturebox, Jacco Gardner est sur la Scène de l'Industrie. Le jeune prodige néerlandais n'a que 25 ans mais c'est déjà son deuxième passage à Rock en Seine. Cheveux longs lissés et sourire timide, Jacco Gardner offre sur scène une version très vivante du psychédélisme qui a fait sa renommée. On retrouve les morceaux de son nouvel album "Hypnophobia" avec une teinte pop qui souligne la force de ses mélodies. Et si l'on pense parfois à Pink Floyd, les Kinks ne sont eux aussi pas très loin
18.50 Sur la grande scène, arrivée de Rodrigo y Gabriela, les deux Mexicains de Dublin. La particularité de leur hard-rock ? Ils le jouent sur des guitares acoustiques. Les percussions sont assurées par Gabriela, qui tape avec force sur le plateau de sa guitare. Dans le public, la foule est compacte. A vivre en direct sur notre site.
18.10 Mais pourquoi y-a-t-il tant de festivaliers recouverts de pigments de couleur ? Ils viennent du stand Nikon, qui improvise une fête indienne des couleurs le temps d'une photo.
17.50 Il jouait du piano (presque) debout. Souvent avec deux doigts, tapant sur les touches comme des pattes de cigogne. Torse nu sous un long manteau bleu-vert jusqu'à mi-cuisses, il est aussi pieds nus. Benjamin Clementine, qui a perdu sa coiffure en hauteur à la Grace Jones, est une silhouette et un profil unique dans le paysage de la scène des musiques actuelles. Auteur, compositeur, chanteur à la puissance vocale prodigieuse, il est inclassable. Repéré il y a deux ans avec "Cornerstone", cet Anglais d'origine ghanéenne a fait son chemin et accroché cette année le haut des hits parades avec "London". A Rock en Seine, entouré de trois musiciens dont une violoncelliste et un batteur puissant, il attaque avec "Nemesis" devant un public venu nombreux. Mais cet original, qui semble avoir dompté sa voix, moins éruptive que lors de ses premiers concerts parisiens, a du mal à retenir l'attention. Sa musique est exigeante, dénuée de refrains et de mélodies fortes, hormis ses deux-trois tubes. Ses digressions et son set erratique, l'air perdu dans ses pensées, font décrocher le public, qui indulgent, continue à applaudir. Il fait durer le suspense et expédie "London" un peu trop vite. C'est vache. On en conclue qu'il serait sans doute plus à l'aise sur une petite scène intimiste, que sur cette grande scène de la Cascade.
17.20 Face à la grande scène, les chaussures s'enfoncent dans une boue gluante. C'est le prix à payer pour voir les Australiens de John Butler Trio. Difficile de croire qu'ils sont seulement trois sur scène ! John Butler et ses acolytes donnent une véritable leçon de musique, dans un folk rock très efficace. En virtuose, John Butler fait parfois subir quelques revigorants larsens à sa 12 cordes. Et puis John Butler Trio devient John Butler tout court. Les deux autres partent, lui tente un "je ne ne compends pas le français (sic), est-ce que vous compwenez l'anglais ? Its all I fucking know". Puis il se lance dans un solo de guitare sèche, accompagné d'une boîte à rythme et des applaudissements du public. Le morceau folk et contemplatif, sans paroles, monte peu un peu en puissance et offre une pause méditative à la performance.
17.05 Depuis quelques mois, elle a littéralement explosé. Jeanne Added n'est pas (encore) sur la grande scène cette année mais sur celle de l'Industrie. Ce qui n'empêche pas son set d'être l'un des plus attendus de cette première journée. Alors qu'est ce que ça donne Jeanne Added, le phénomène des festivals 2015 ? Sacrée voix, pour résumer. Elle ne fait pas mentir les louanges qui ont plu sur elle tout l'été. Haute comme trois pommes (on l'a croisée un peu plus tôt et repérée grâce à sa houpette grise) mais immense, c'est vrai. Sa voix, qui a fait ses classes à l'école exigeante du lyrique et du jazz, sait tout faire. La caresse comme le coup de trique, la scansion comme les mélopées qui tiennent la note. On la dit timide et elle a pourtant l'air extrêmement à l'aise sur scène où c'est une sacrée présence. Toute de noir vêtue, elle danse, avec un sens du rythme et une nervosité palpables, harangue la foule du geste, remercie aussi régulièrement le public d'être là. Sur "War is coming", son plus gros tube à ce jour, le public scande avec elle le refrain martial. Ce soir, comme on l'avait noté dès le début, sa batteuse Anne Paceo est absente, remplacée par Emiliano Torri. Pour le final, elle invite sur scène Marianne Chatain et donne rendez-vous au public en octobre à la Cigale.
Découvrez ici l'interview d'avant-scène de Jeanne Added.
16.30 Venir écouter la géniale poétesse et rappeuse Kate Tempest peut apparaître au début comme une épreuve pour qui ne maitrise pas l'anglais sur le bout des doigts. Face à ce flow ininterrompu de mots délivré avec hargne et une vélocité hors du commun, on reste d'abord sans voix. Mais cette incroyable boxeuse du micro emporte assez rapidement le morceau. Entourée d'une formation minimaliste, un batteur et une musicienne aux machines, elle n'a pas choisi la facilité : son débit de mitraillette n'est enjolivé d'aucune mélodie agréable. Kate Tempest vit sa musique et ses paroles douloureuses de tout son corps. Les rappeurs de France et de Navarre devraient en prendre de la graine et se presser au premier rang !
16.20 Les Portugais de Throes + The Shine offrent un sympathique coup de chaleur au public de la Scène de la Cascade. Leur musique : un rock gorgé de percussions, mixé à la musique angolaise. Ils l'ont baptisé "Rockuduro". Cette recette née à Porto, symbolique du passé colonial du Portugal, est d'une revigorante vitalité ! Aucun temps mort, ça balance très fort. En direct sur Culturebox. Les deux chanteurs d'origine angolaise font encore monter la température. En plus de la danse, le public prend des cours de Portugais et répond à toute les sollicitations aux sons d'une batterie diablement efficace et d'une guitare saturée qui passe très naturellement des gros riffs de rock aux traditionnels arpèges africains. Premier coup de cœur !
15.35 Au même moment, Thomas de Pourquery et Maxime Delpierre alias VKNG ont pris possession de la Scène de l'Industrie. Et c'est à vivre en direct sur Culturebox.Premier concert d'une longue série.
"Bisous" hurle Thomas de Pourquery en attaquant un titre furieusement disco. Le public est déjà chaud. Et ça ne fait que commencer : voilà le chanteur barbu qui embrasse fougueusement la caméra avant d'entamer "Illumination" d'une voix très haut placée.
15.30 Pile à l'heure, Ghost débarque sur la Grande Scène, face à un public encore clairsemé mais déjà enthousiaste.
Reportage : JL Serra / O. Badin / M. Chekkoumy / F. Cattin
Bonne nouvelle, les prières de François Missonnier, le patron du festival, à Sainte Monique ont payé ! Le festival devrait être épargné par la pluie... Mais pas totalement par la boue, souvenir des trombes d'eau qui sont tombées ces dernières heures sur la région parisienne. Evitez donc ballerines, sandales et talons si vous nous rejoignez.
Les Suédois offrent comme prévu une véritable messe noire hard rock, dirigée par l'invraisemblable Papa Emeritus 3 ! Déguisés en prêtres sataniques, les 6 musiciens font lever les bras des premiers rangs. Une autre partie du public reste en retrait, plus dubitative...
23.15 Gros son vrombissant pour Kazabian, accueilli par des milliers de fans surchauffés. Veste en jean, lunettes noires et petite barbe, Tom Meighan emmène le groupe avec le guitariste Sergio Pizzorno, habillé d'un très seyant costume noir à bandes blanches qui lui donne un air de squelette. Déjà trois titres et trois tubes, c'est parti très fort. Le concert est disponible en direct sur notre site.
22.50 "C'est la fin d'une belle saison. On va faire une pause, on a besoin de digérer tout ce qui s'est passé ces trois dernières années incroyables.", annonce Quentin, le chanteur de Fauve, avant d'attaquer le poignant "Kané". Stéphane, du groupe Fauve nous a confirmé en coulisses que le groupe allait faire "une bonne pause", après "deux ans de folie" en se laissant la possibilité de ne plus faire de musique. "C'est pas notre métier à la base" ajoute-t-il en précisant que l'objectif est avant tout "d'éviter la routine"...et de se reposer. Un album live qui témoignera de la force de cette incroyable tournée est prévu pour février.
Fauve, qui etait à Rock en Seine il y a deux ans sur la modeste scène Pression Live, a attiré une foule immense qui déborde sous les arbres, ce soir, sur la deuxième plus grande scène du festival. La formation parisienne a toujours été impressionnante sur scène mais la tournée incessante qu'ils ont menée ces deux dernières années les a rendus plus fluides et efficaces. La scène semble être devenue leur seconde nature, leur seconde maison. Sur le magnifique "Blizzard", la foule exulte. Le chanteur est décidément une bête de scène dans son genre : il bondit en permanence d'un bout à l'autre de la scène, cavale sur le rythme sans reprendre son souffle, accélère et ralentit son débit verbal sans effort. Bavard invétéré, il remercie toujours autant le public mais il s'excuse moins qu'aux débuts du collectif. Le concert se termine sur "Les Hautes lumières", titre issu du dernier album. Il remercie une dernière fois et, en dépit de la pause annoncée, promet "à bientôt".
22.10 Pour les Californiens de Wand, signés sur le label de Ty Segall God!, on avait prévu l'artillerie lourde : boules quies et protection pour éviter la foule cogneuse des premiers rangs. On avait vu un peu trop grand pour ces bébés Segall de Los Angeles : rien de castagneur ici, une voix claire, deux guitares, quelques distorsions élégantes et de beaux silences hantés. C'est leur premier concert à Paris, annoncent-ils, et c'est la foule, éclairée de rouge, ces "red people", qui les effraie, plaisantent-ils. Leur clin d'oeil très personnel au "The End" des Doors, envoûte. Et finalement ça se met a pogoter sévère et il faut se garer sur les cotés pour ne pas se prendre une mandale. Ne jamais sous-estimer la bande au siphonné Segall qu'on attend de pied ferme dimanche en compagnie des furieux de Fuzz.
22.00 Vont-ils vraiment arrêter ? C'est la question que tous le monde se pose ce soir alors que Fauve a annoncé cet été que le groupe allait faire un break peut être définitif après une tournée incroyable de plus de deux ans. C'est ce soir un des derniers concerts. Il y a deux ans, le groupe jouait à Rock en Seine sur la modeste scène pression live. Aujourd'hui, la fosse de la scène de la Cascade déborde d'une foule qui reprend de concert "Haut les coeurs".
21.50 "On va vous faire une petite chanson folklorique, faut que les vieux punks se mettent au folk". Miossec gagne un nouveau point en rappel à l'aide de son public qui chante "Brest" avec lui. The Offspring de son côté termine en beauté. "C'est le meilleur concert de notre tournée" s'écrie Dexter Holland.
21.40 Miossec vs Offspring. Le combat continue, le Breton commence à marquer des point avec des moments de grande intensité qui masquent les décibels des "vieux punks". "Achetez leur des skates pour qu'ils se taisent !" propose t-il en menaçant de ne pas chanter "Brest" s'ils ne baissent pas !
21.20 Le rock brut des Offspring - dont les crêtes et cheveux péroxydés n'ont pas pris une ride - fait sauter comme un seul homme le public : des 30-40 ans déchaînés qui suivre sans doute le groupe depuis son heure de gloire des années 90.
21.00 The Offspring envoie les décibels, comme d'habitude... Pas facile pour les voisins de palier. Miossec, qui joue un peu plus loin s'en amuse. "On va essayer de les couvrir !". Mais malgré tous ses efforts, il n'arrive pas à faire disparaître "le son des vieux punks". "Je ne fais plus de skate" dit il en souriant . La situation est tout de même étrange pour le public qui perçoit les deux concerts en même temps. Surtout sur les chansons les plus douces. Miossec dédie son 3e morceau â Clément Meric, le jeune homme tué à Paris dans un affrontement avec des militants d'extrême droite
20.20 Alors que FFS joue juste à côté, les quatre (très) jeunes Gallois de Catfish and The bottlemen distillent leurs charmantes melodies punkies devant un premier rang très jeune aussi, et plutôt féminin. Considèré comme le phénomène rock indé du moment en Grande Bretagne le groupe commence à compter quelques bons fans français qui reprennent en chœur certains morceaux portés par une belle énergie sur scène, et une bonne expérience. Le groupe joue jusqu'à 250 fois par an !
19.35 C'est parti pour FFS (Franz Ferdinand and The Sparks), ambiance délibérément kitsch. Rien à voir avec le show que Franz Ferdinand nous avait offert il y a deux ans sur la grande scène. Démarrage avec le tube Johnny Delusional et le public montre qu'il adhère à ce rapprochement aussi sympathique qu'improbable entre les dandys écossais de Franz Ferdinand et les sexagénaires américains des Sparks.
A l'évidence, tout le monde prend un immense plaisir, sur et devant la scène. Grand moment lorsque Ron Mael quitte un instant son masque de cire, sourit, desserre son noeud de cravate et se lance dans une danse endiablée, le pantalon porté à la Chirac, sous les aisselles, tandis que ses comparses reculent d'un cran. Tout ceci dure une minute à peine. Il resserre sa cravate et retourne derrière son clavier, impassible. Le public adore et lui fait un triomphe. A l'arrivée, un joli show, joyeux, alternant les morceaux des trois groupes dans une bonne humeur communicative.
18.55 En direct sur Culturebox, Jacco Gardner est sur la Scène de l'Industrie. Le jeune prodige néerlandais n'a que 25 ans mais c'est déjà son deuxième passage à Rock en Seine. Cheveux longs lissés et sourire timide, Jacco Gardner offre sur scène une version très vivante du psychédélisme qui a fait sa renommée. On retrouve les morceaux de son nouvel album "Hypnophobia" avec une teinte pop qui souligne la force de ses mélodies. Et si l'on pense parfois à Pink Floyd, les Kinks ne sont eux aussi pas très loin
18.50 Sur la grande scène, arrivée de Rodrigo y Gabriela, les deux Mexicains de Dublin. La particularité de leur hard-rock ? Ils le jouent sur des guitares acoustiques. Les percussions sont assurées par Gabriela, qui tape avec force sur le plateau de sa guitare. Dans le public, la foule est compacte. A vivre en direct sur notre site.
18.10 Mais pourquoi y-a-t-il tant de festivaliers recouverts de pigments de couleur ? Ils viennent du stand Nikon, qui improvise une fête indienne des couleurs le temps d'une photo.
17.50 Il jouait du piano (presque) debout. Souvent avec deux doigts, tapant sur les touches comme des pattes de cigogne. Torse nu sous un long manteau bleu-vert jusqu'à mi-cuisses, il est aussi pieds nus. Benjamin Clementine, qui a perdu sa coiffure en hauteur à la Grace Jones, est une silhouette et un profil unique dans le paysage de la scène des musiques actuelles. Auteur, compositeur, chanteur à la puissance vocale prodigieuse, il est inclassable. Repéré il y a deux ans avec "Cornerstone", cet Anglais d'origine ghanéenne a fait son chemin et accroché cette année le haut des hits parades avec "London". A Rock en Seine, entouré de trois musiciens dont une violoncelliste et un batteur puissant, il attaque avec "Nemesis" devant un public venu nombreux. Mais cet original, qui semble avoir dompté sa voix, moins éruptive que lors de ses premiers concerts parisiens, a du mal à retenir l'attention. Sa musique est exigeante, dénuée de refrains et de mélodies fortes, hormis ses deux-trois tubes. Ses digressions et son set erratique, l'air perdu dans ses pensées, font décrocher le public, qui indulgent, continue à applaudir. Il fait durer le suspense et expédie "London" un peu trop vite. C'est vache. On en conclue qu'il serait sans doute plus à l'aise sur une petite scène intimiste, que sur cette grande scène de la Cascade.
17.20 Face à la grande scène, les chaussures s'enfoncent dans une boue gluante. C'est le prix à payer pour voir les Australiens de John Butler Trio. Difficile de croire qu'ils sont seulement trois sur scène ! John Butler et ses acolytes donnent une véritable leçon de musique, dans un folk rock très efficace. En virtuose, John Butler fait parfois subir quelques revigorants larsens à sa 12 cordes. Et puis John Butler Trio devient John Butler tout court. Les deux autres partent, lui tente un "je ne ne compends pas le français (sic), est-ce que vous compwenez l'anglais ? Its all I fucking know". Puis il se lance dans un solo de guitare sèche, accompagné d'une boîte à rythme et des applaudissements du public. Le morceau folk et contemplatif, sans paroles, monte peu un peu en puissance et offre une pause méditative à la performance.
17.05 Depuis quelques mois, elle a littéralement explosé. Jeanne Added n'est pas (encore) sur la grande scène cette année mais sur celle de l'Industrie. Ce qui n'empêche pas son set d'être l'un des plus attendus de cette première journée. Alors qu'est ce que ça donne Jeanne Added, le phénomène des festivals 2015 ? Sacrée voix, pour résumer. Elle ne fait pas mentir les louanges qui ont plu sur elle tout l'été. Haute comme trois pommes (on l'a croisée un peu plus tôt et repérée grâce à sa houpette grise) mais immense, c'est vrai. Sa voix, qui a fait ses classes à l'école exigeante du lyrique et du jazz, sait tout faire. La caresse comme le coup de trique, la scansion comme les mélopées qui tiennent la note. On la dit timide et elle a pourtant l'air extrêmement à l'aise sur scène où c'est une sacrée présence. Toute de noir vêtue, elle danse, avec un sens du rythme et une nervosité palpables, harangue la foule du geste, remercie aussi régulièrement le public d'être là. Sur "War is coming", son plus gros tube à ce jour, le public scande avec elle le refrain martial. Ce soir, comme on l'avait noté dès le début, sa batteuse Anne Paceo est absente, remplacée par Emiliano Torri. Pour le final, elle invite sur scène Marianne Chatain et donne rendez-vous au public en octobre à la Cigale.
Découvrez ici l'interview d'avant-scène de Jeanne Added.
16.30 Venir écouter la géniale poétesse et rappeuse Kate Tempest peut apparaître au début comme une épreuve pour qui ne maitrise pas l'anglais sur le bout des doigts. Face à ce flow ininterrompu de mots délivré avec hargne et une vélocité hors du commun, on reste d'abord sans voix. Mais cette incroyable boxeuse du micro emporte assez rapidement le morceau. Entourée d'une formation minimaliste, un batteur et une musicienne aux machines, elle n'a pas choisi la facilité : son débit de mitraillette n'est enjolivé d'aucune mélodie agréable. Kate Tempest vit sa musique et ses paroles douloureuses de tout son corps. Les rappeurs de France et de Navarre devraient en prendre de la graine et se presser au premier rang !
16.20 Les Portugais de Throes + The Shine offrent un sympathique coup de chaleur au public de la Scène de la Cascade. Leur musique : un rock gorgé de percussions, mixé à la musique angolaise. Ils l'ont baptisé "Rockuduro". Cette recette née à Porto, symbolique du passé colonial du Portugal, est d'une revigorante vitalité ! Aucun temps mort, ça balance très fort. En direct sur Culturebox. Les deux chanteurs d'origine angolaise font encore monter la température. En plus de la danse, le public prend des cours de Portugais et répond à toute les sollicitations aux sons d'une batterie diablement efficace et d'une guitare saturée qui passe très naturellement des gros riffs de rock aux traditionnels arpèges africains. Premier coup de cœur !
15.35 Au même moment, Thomas de Pourquery et Maxime Delpierre alias VKNG ont pris possession de la Scène de l'Industrie. Et c'est à vivre en direct sur Culturebox.Premier concert d'une longue série.
"Bisous" hurle Thomas de Pourquery en attaquant un titre furieusement disco. Le public est déjà chaud. Et ça ne fait que commencer : voilà le chanteur barbu qui embrasse fougueusement la caméra avant d'entamer "Illumination" d'une voix très haut placée.
15.30 Pile à l'heure, Ghost débarque sur la Grande Scène, face à un public encore clairsemé mais déjà enthousiaste.
Reportage : JL Serra / O. Badin / M. Chekkoumy / F. Cattin
Bonne nouvelle, les prières de François Missonnier, le patron du festival, à Sainte Monique ont payé ! Le festival devrait être épargné par la pluie... Mais pas totalement par la boue, souvenir des trombes d'eau qui sont tombées ces dernières heures sur la région parisienne. Evitez donc ballerines, sandales et talons si vous nous rejoignez.
Les Suédois offrent comme prévu une véritable messe noire hard rock, dirigée par l'invraisemblable Papa Emeritus 3 ! Déguisés en prêtres sataniques, les 6 musiciens font lever les bras des premiers rangs. Une autre partie du public reste en retrait, plus dubitative...
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