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Rock en Seine 2015 : tous les grands moments de la journée de samedi
Tout au long du week-end, Culturebox vous fait vivre le festival Rock en Seine, depuis le parc de Saint-Cloud, aux portes de Paris. Minute par minute, découvrez les temps forts de cette édition.
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Temps de lecture : 13min
0.30 C'est fini pour les Libertines. Avec des avis très contrastés sur leur prestation. Shamir et Jamie XX terminent sur leurs scènes respectives. C'est la fin de cette deuxième journée aussi chaude que variée.
23.10 Pas de mauvaise surprise, Pete Doherty et The Libertines sont bien au rendez-vous de Rock en Seine, face à un public compact, mélange de fans et de curieux. Beaucoup d'Anglais ont fait le déplacement et agitent des drapeaux. Il y a de l'énergie dans les premiers titres envoyés par le quatuor. Carl Barât et Pete Doherty sont en forme et offrent un concert pêchu et sérieux. Dans le public, les pogos sont de plus en plus nombreux.
22.35 La pression monte près de la grande scène. Dans une petite demi-heure, The Libertines vont donner le concert sans doute le plus attendu de cette journée. Démarreront-ils à l'heure ? Suivez leur set en direct sur Culturebox
22.10 Les concerts se suivent et ne se ressemblent pas un samedi soir à Rock en Seine. Après la cold Wave d'Interpol c'est au tour de la chaude électro de Gramatik. Le DJ slovène est accompagné de deux complices derrière les platines et s'un saxophoniste. Transformée en gigantesque piste de danse, la pelouse de la scène de la Cascade aura du mal a s'en remettre ! Gramatik enchaîne les titres les plus efficaces, comme à son habitude baignés de soul et de jazz. Grâce à lui, Django Reinhardt, Stevie Wonder et Prince font un peu leurs premiers concerts à Rock en Seine ce soir ! Mais avec des basses diablement renforcées !
21.35 On en savait peu sur la tournée solo de la moitié de Cocorosie. Aucun morceau dévoilé en amont, c'est sa réputation qui fait venir le public de Bianca Casady. On s' en doutait, elle a un grand sens de la performance, avec un côté très conceptuel qui surprend dans le contexte de Rock en Seine. Elle traîne sa voix de poupée triste sur des sons qui sortent d'on ne sais où, les musiciens disparaissent dans la lumière des projecteurs. En chemise de nuit et chapeau à larges bords, elle chante, rappe, parle. Des danseurs "incarnent" les textes : Casady dit avoir voulu casser le rapport traditionnel de la chanteuse avec le public : elle ne nous regarde pas, cachée sous son grand chapeau. C'est plus rapeux, moins doux que Cocorosie. C'est la pause intello du festival.
21.05 Le ciel s'assombrit et Interpol rapplique. Et il s'agit effectivement en quelque sorte de sécurité internationale. Formé à New York à la fin des années 90 dans l'East Village (comme Strokes, mais la comparaison s'arrête là) le groupe est toujours resté fidèle à sa ligne sombre entre rock et New Wave. Post punks not dead !
19.50 Etienne Daho aime les festivals, les grandes scènes en extérieur. C'est nouveau, il a eu le déclic l'an dernier aux Vieilles Charrues et depuis il s'éclate autant devant 40 000 personnes que dans les espaces intimistes. Bête de scène, le Daho ? Pour la dernière date de son Diskönoir Tour, il met la gomme. Tout de noir vêtu (tee-shirt, veste et foulard, il va vite suffoquer !), il emballe un public qui connaît par cœur tous ses textes. Les tubes s'enchaînent, orchestration très électrique, pas de doute il a sa place ici, sur la planète rock européenne. Au 4e morceau, il lâche le foulard. A vrai dire, Daho bouge peu, jeu de scène minimaliste, micro dans la main droite, celle de gauche est ouverte et souligne les mots.
Les arrangements privilégient une ligne basse-batterie très puissante qui fonctionne mieux sur ses titres les plus récents. Le premier grand moment de communion avec le public : "Week-end à Rome" après trente minutes de concert, version très tranquille cette fois, le tambourin remplace la batterie. S'il ne faisait pas aussi jour, on aurait bien sorti les briquets. Daho peut s'interrompre, le public prend le relais. Dans la foulée, "Comme un boomerang", et c'est gagné. La dernière ligne droite est fameuse avec, entre autres, "Tombé pour la France", "Sortir ce soir", "Le premier jour du reste de ta vie", "Epaule Tatoo" et "Bleu comme toi". Dernières notes, la tournée est finie. Le Rennais et ses excellents musiciens peuvent être satisfaits, Rock en Seine est tombé pour Daho.
19.45 De l'autre côté, la foule, très familiale , commence à se masser devant la scène de la Cascade pour voir Etienne Daho, petite madeleine inattendue de la programmation du festival rock indé cette année.
19.40 Le public de Stereophonics s'étend bien au-delà des limites de la Grande scène
19.00 Young Thug démarre sur l'Industrie avec un gros son synthétique. Il harrangue la foule à qui il demande de lancer les bras en l'air. Le public des premiers rangs est au diapason, à fond. Young Thug multiplie les faux départ pour tester la foule. "Tous ceux qui fument de l'herbe, les bras en l'air" dit-il avant d'entamer "Stoner".
Plus tard, il rend hommage à Jamie xx de The xx, attendu ce soir sur la même scène et joue le magnifique titre du Britannique sur lequel il est en featuring : "Good Times". C'est la liesse et des fans allument une torche au coeur de la foule.
18.50 Début de concert façon force tranquille pour Stereophonics. Les Londoniens (d'origines galloises) font partie des très gros vendeurs de disques en Angleterre depuis vingt ans même s'ils n'ont jamais signé de mega hit. A l'exception de 'May be tomorrow' , entonné par le public qui ondule doucement dans une très belle lumière de soir d'été. Le solo de guitare est de circonstance.. Et pourtant nombre de leurs morceaux pourraient le devenir tant ces magiciens du rock savent mélanger gros sons de guitares et de batterie aux efficaces mélodies de leurs refrains. Un groupe taillé sur mesure pour un début de soirée de festival de fin d'été.
L'autre grande spécialité de Stereophonics, ce sont les grandes balades qui inspirent quelques slows langoureux sur la pelouse de Saint-Cloud. Vite interrompus par un entraînant "C'est la vie", en français dans le texte, extrait de leur nouvel album qui doit sortir en septembre.
Un grand moment à vivre en direct sur Culturebox
18.40 Il n'est pas à l'affiche de Rock en Seine mais il est pourtant bien là, en coulisses, venu présenter aux journalistes son nouvel disque. Jean-Michel Jarre qui tenait une conference de presse ouverte au public au village du disque au coeur du festival, a espéré venir l'an prochain présenter son album à Rock en Seine - Inch Allah, a-t-il dit. Il a salué au passage ses amis qui seront sur scène avec Etienne Daho tout a l'heure et a rendu hommage aux courageux techniciens qui ont monté l'infrastructure toute la semaine sous la pluie. Demain, a-t-il dit, il viendra voir le concert de ses amis les Chemical Brothers. Rendez-vous dans la foule ?
18.35 Beaucoup de monde dans les allées du Parc de Saint-Cloud et devant la ´petite scène "Pression Live" pour découvrir l'intrigante psyché pop de Mini Mansions. Les deux leaders du groupe américain, dont Michael Shuman, le bassiste de Queen Of The Stone Age, se connaissent depuis l'âge de 11 ans. Belle complicité sur scène et quelques fantaisies comme une reprise de Blondie très personnelle.
18.00 Marina & the Diamonds a soigné la mise en scène : entourée d'un groupe d'hommes en noir, Marina apparaît en combinaison tigrée et fluo sur un décor de planètes peinte. Une gigantesque fraise verte repose dans un coin. Allez savoir pourquoi. C'est très lêché, pas très communicatif. Comme pour se défendre, elle chante "I am not a robot" - je ne suis pas un robot. Vraiment ?
17.15 DBFC c'est parti ! Il fait 45 degrés au soleil mais les arrière-trains ne leur résistent pas ! C'est officiel, on tient enfin en France notre Dépêche Mode. Aussi organique que synthétique, le projet de David Shaw (alias Siskid) et Dombrance fait des étincelles. Leur pop discoïde passe surtout très bien l'épreuve de la scène, où ils sont renforcés de deux musiciens dont le batteur de Rachid Taha. Normal puisque la scène est le terrain de jeu favori de ces deux producteur-chanteurs-multi-instrumentistes. On danse, on danse mais après cette suée on n'embrasse plus personne à Rock en Seine : nous sommes tous des flaques humaines.
17.00 Sur la grande scène, place à Ben Howard, le songwriter anglais. Le guitariste gaucher virtuose a déjà vendu plus d'un million de disques, et a été distingué par deux Brit Awards de la meilleure révélation et du meilleur artiste masculin. Son concert est ici. Son entrée en matière est captivante, avec un folk teinté de blues. Assis ou debout, concentré sur son chant, Ben Howard livre ces envolées qui ont fait sa renommée en Angleterre. Avec son look entre Kurt Cobain et Neil Hannon de Divine Comedy, il surprend aussi par sa voix déchirée et sa façon parfois déconcertante mais toujours intéressante de jouer de la guitare. Certain fans de Ben Howard sont venus équipés pour se faire remarquer depuis la scène par le beau blond.
16.25 Un violon électrique retentit sur la scène de la cascade, les Belges de Balthazar entrent en scène. Ici comme en studio, le groupe mise sur une sobriété savamment réfléchie. Le chanteur commence le show par "Decency". Guitare négligemment posée en bandoulière dans le dos, il chante comme on baille. Mais le public est maintenu en alerte par la force de son jeu de scène.
16.05 Visiblement ravis d'être là, le sourire facile, les six musiciens de The Maccabees sont à la fois d'une efficacité redoutable et d'une coolitude absolue. Le succès de leur quatrième album explique peut-être cela. A peine sorti, il est déjà premier dans les charts en Angleterre. Voix douces et guitares nerveuses se marient toujours aussi bien. Un rock chaleureux qui fait monter la température sur la pelouse de la grande scène deja brûlée par un soleil éclatant. "Such a beautiful Day !" s'exclame le chanteur. La température monte encore d'un cran pour la fin du concert où le public est de plus en plus dense... et souvent torse nu dans une chaleur caniculaire. Vous pouvez découvrir ce concert en direct puis en replay sur notre site.
16.00 Les cinq musiciens de Forever Pavot, emmenés par le Français Emile Sorin, nous emmènent en ballade du côté des sixties. Sans être passéiste, leur rock psychédélique et cinématique maitrise Vannier (Gainsbourg) et les vieilles BO de films quand ils ne reprennent pas le générique des aventures de Tintin. Rétro mais pas que, très abouti et franchement joyeux - ils échangent de nombreux sourires alors qu'ils avouent crever de chaud - le quintet restera comme une belle découverte instrumentale de cette seconde journée.
15.30 Pile à l'heure, Forever Pavot et The Maccabees ouvrent la programmation de cette deuxième journée. Première impression, devant la grande scène, le public est encore clairsemé. En fait, il s'est réfugié sur les allées, là où on trouve un peu d'ombre. Car il fait très chaud aujourd'hui à Paris et dans ses environs, 30° à Saint-Cloud. Et demain, ce sera pire. Il va falloir se protéger du soleil. Hier il fallait éviter la gadoue et donc les sandales, aujourd'hui creme solaire, chapeaux et brumisateur sont requis.
Les Maccabees d’Orlando Weeks et Robert Thomas attaquent avec un rock mélodique et sophistiqué. Forever Pavot, de son côté, déroule ses notes néo-psychédéliques... en direct sur Culturebox. Un petit côté charmeurs de serpents, troublant sous ce soleil de plomb.
Reportage : D. Morel / I. Audin / M. Chekkoumy / R. Edgell
23.10 Pas de mauvaise surprise, Pete Doherty et The Libertines sont bien au rendez-vous de Rock en Seine, face à un public compact, mélange de fans et de curieux. Beaucoup d'Anglais ont fait le déplacement et agitent des drapeaux. Il y a de l'énergie dans les premiers titres envoyés par le quatuor. Carl Barât et Pete Doherty sont en forme et offrent un concert pêchu et sérieux. Dans le public, les pogos sont de plus en plus nombreux.
22.35 La pression monte près de la grande scène. Dans une petite demi-heure, The Libertines vont donner le concert sans doute le plus attendu de cette journée. Démarreront-ils à l'heure ? Suivez leur set en direct sur Culturebox
22.10 Les concerts se suivent et ne se ressemblent pas un samedi soir à Rock en Seine. Après la cold Wave d'Interpol c'est au tour de la chaude électro de Gramatik. Le DJ slovène est accompagné de deux complices derrière les platines et s'un saxophoniste. Transformée en gigantesque piste de danse, la pelouse de la scène de la Cascade aura du mal a s'en remettre ! Gramatik enchaîne les titres les plus efficaces, comme à son habitude baignés de soul et de jazz. Grâce à lui, Django Reinhardt, Stevie Wonder et Prince font un peu leurs premiers concerts à Rock en Seine ce soir ! Mais avec des basses diablement renforcées !
21.35 On en savait peu sur la tournée solo de la moitié de Cocorosie. Aucun morceau dévoilé en amont, c'est sa réputation qui fait venir le public de Bianca Casady. On s' en doutait, elle a un grand sens de la performance, avec un côté très conceptuel qui surprend dans le contexte de Rock en Seine. Elle traîne sa voix de poupée triste sur des sons qui sortent d'on ne sais où, les musiciens disparaissent dans la lumière des projecteurs. En chemise de nuit et chapeau à larges bords, elle chante, rappe, parle. Des danseurs "incarnent" les textes : Casady dit avoir voulu casser le rapport traditionnel de la chanteuse avec le public : elle ne nous regarde pas, cachée sous son grand chapeau. C'est plus rapeux, moins doux que Cocorosie. C'est la pause intello du festival.
21.05 Le ciel s'assombrit et Interpol rapplique. Et il s'agit effectivement en quelque sorte de sécurité internationale. Formé à New York à la fin des années 90 dans l'East Village (comme Strokes, mais la comparaison s'arrête là) le groupe est toujours resté fidèle à sa ligne sombre entre rock et New Wave. Post punks not dead !
19.50 Etienne Daho aime les festivals, les grandes scènes en extérieur. C'est nouveau, il a eu le déclic l'an dernier aux Vieilles Charrues et depuis il s'éclate autant devant 40 000 personnes que dans les espaces intimistes. Bête de scène, le Daho ? Pour la dernière date de son Diskönoir Tour, il met la gomme. Tout de noir vêtu (tee-shirt, veste et foulard, il va vite suffoquer !), il emballe un public qui connaît par cœur tous ses textes. Les tubes s'enchaînent, orchestration très électrique, pas de doute il a sa place ici, sur la planète rock européenne. Au 4e morceau, il lâche le foulard. A vrai dire, Daho bouge peu, jeu de scène minimaliste, micro dans la main droite, celle de gauche est ouverte et souligne les mots.
Les arrangements privilégient une ligne basse-batterie très puissante qui fonctionne mieux sur ses titres les plus récents. Le premier grand moment de communion avec le public : "Week-end à Rome" après trente minutes de concert, version très tranquille cette fois, le tambourin remplace la batterie. S'il ne faisait pas aussi jour, on aurait bien sorti les briquets. Daho peut s'interrompre, le public prend le relais. Dans la foulée, "Comme un boomerang", et c'est gagné. La dernière ligne droite est fameuse avec, entre autres, "Tombé pour la France", "Sortir ce soir", "Le premier jour du reste de ta vie", "Epaule Tatoo" et "Bleu comme toi". Dernières notes, la tournée est finie. Le Rennais et ses excellents musiciens peuvent être satisfaits, Rock en Seine est tombé pour Daho.
19.45 De l'autre côté, la foule, très familiale , commence à se masser devant la scène de la Cascade pour voir Etienne Daho, petite madeleine inattendue de la programmation du festival rock indé cette année.
19.40 Le public de Stereophonics s'étend bien au-delà des limites de la Grande scène
19.00 Young Thug démarre sur l'Industrie avec un gros son synthétique. Il harrangue la foule à qui il demande de lancer les bras en l'air. Le public des premiers rangs est au diapason, à fond. Young Thug multiplie les faux départ pour tester la foule. "Tous ceux qui fument de l'herbe, les bras en l'air" dit-il avant d'entamer "Stoner".
Plus tard, il rend hommage à Jamie xx de The xx, attendu ce soir sur la même scène et joue le magnifique titre du Britannique sur lequel il est en featuring : "Good Times". C'est la liesse et des fans allument une torche au coeur de la foule.
18.50 Début de concert façon force tranquille pour Stereophonics. Les Londoniens (d'origines galloises) font partie des très gros vendeurs de disques en Angleterre depuis vingt ans même s'ils n'ont jamais signé de mega hit. A l'exception de 'May be tomorrow' , entonné par le public qui ondule doucement dans une très belle lumière de soir d'été. Le solo de guitare est de circonstance.. Et pourtant nombre de leurs morceaux pourraient le devenir tant ces magiciens du rock savent mélanger gros sons de guitares et de batterie aux efficaces mélodies de leurs refrains. Un groupe taillé sur mesure pour un début de soirée de festival de fin d'été.
L'autre grande spécialité de Stereophonics, ce sont les grandes balades qui inspirent quelques slows langoureux sur la pelouse de Saint-Cloud. Vite interrompus par un entraînant "C'est la vie", en français dans le texte, extrait de leur nouvel album qui doit sortir en septembre.
Un grand moment à vivre en direct sur Culturebox
18.40 Il n'est pas à l'affiche de Rock en Seine mais il est pourtant bien là, en coulisses, venu présenter aux journalistes son nouvel disque. Jean-Michel Jarre qui tenait une conference de presse ouverte au public au village du disque au coeur du festival, a espéré venir l'an prochain présenter son album à Rock en Seine - Inch Allah, a-t-il dit. Il a salué au passage ses amis qui seront sur scène avec Etienne Daho tout a l'heure et a rendu hommage aux courageux techniciens qui ont monté l'infrastructure toute la semaine sous la pluie. Demain, a-t-il dit, il viendra voir le concert de ses amis les Chemical Brothers. Rendez-vous dans la foule ?
18.35 Beaucoup de monde dans les allées du Parc de Saint-Cloud et devant la ´petite scène "Pression Live" pour découvrir l'intrigante psyché pop de Mini Mansions. Les deux leaders du groupe américain, dont Michael Shuman, le bassiste de Queen Of The Stone Age, se connaissent depuis l'âge de 11 ans. Belle complicité sur scène et quelques fantaisies comme une reprise de Blondie très personnelle.
18.00 Marina & the Diamonds a soigné la mise en scène : entourée d'un groupe d'hommes en noir, Marina apparaît en combinaison tigrée et fluo sur un décor de planètes peinte. Une gigantesque fraise verte repose dans un coin. Allez savoir pourquoi. C'est très lêché, pas très communicatif. Comme pour se défendre, elle chante "I am not a robot" - je ne suis pas un robot. Vraiment ?
17.15 DBFC c'est parti ! Il fait 45 degrés au soleil mais les arrière-trains ne leur résistent pas ! C'est officiel, on tient enfin en France notre Dépêche Mode. Aussi organique que synthétique, le projet de David Shaw (alias Siskid) et Dombrance fait des étincelles. Leur pop discoïde passe surtout très bien l'épreuve de la scène, où ils sont renforcés de deux musiciens dont le batteur de Rachid Taha. Normal puisque la scène est le terrain de jeu favori de ces deux producteur-chanteurs-multi-instrumentistes. On danse, on danse mais après cette suée on n'embrasse plus personne à Rock en Seine : nous sommes tous des flaques humaines.
17.00 Sur la grande scène, place à Ben Howard, le songwriter anglais. Le guitariste gaucher virtuose a déjà vendu plus d'un million de disques, et a été distingué par deux Brit Awards de la meilleure révélation et du meilleur artiste masculin. Son concert est ici. Son entrée en matière est captivante, avec un folk teinté de blues. Assis ou debout, concentré sur son chant, Ben Howard livre ces envolées qui ont fait sa renommée en Angleterre. Avec son look entre Kurt Cobain et Neil Hannon de Divine Comedy, il surprend aussi par sa voix déchirée et sa façon parfois déconcertante mais toujours intéressante de jouer de la guitare. Certain fans de Ben Howard sont venus équipés pour se faire remarquer depuis la scène par le beau blond.
16.25 Un violon électrique retentit sur la scène de la cascade, les Belges de Balthazar entrent en scène. Ici comme en studio, le groupe mise sur une sobriété savamment réfléchie. Le chanteur commence le show par "Decency". Guitare négligemment posée en bandoulière dans le dos, il chante comme on baille. Mais le public est maintenu en alerte par la force de son jeu de scène.
16.05 Visiblement ravis d'être là, le sourire facile, les six musiciens de The Maccabees sont à la fois d'une efficacité redoutable et d'une coolitude absolue. Le succès de leur quatrième album explique peut-être cela. A peine sorti, il est déjà premier dans les charts en Angleterre. Voix douces et guitares nerveuses se marient toujours aussi bien. Un rock chaleureux qui fait monter la température sur la pelouse de la grande scène deja brûlée par un soleil éclatant. "Such a beautiful Day !" s'exclame le chanteur. La température monte encore d'un cran pour la fin du concert où le public est de plus en plus dense... et souvent torse nu dans une chaleur caniculaire. Vous pouvez découvrir ce concert en direct puis en replay sur notre site.
16.00 Les cinq musiciens de Forever Pavot, emmenés par le Français Emile Sorin, nous emmènent en ballade du côté des sixties. Sans être passéiste, leur rock psychédélique et cinématique maitrise Vannier (Gainsbourg) et les vieilles BO de films quand ils ne reprennent pas le générique des aventures de Tintin. Rétro mais pas que, très abouti et franchement joyeux - ils échangent de nombreux sourires alors qu'ils avouent crever de chaud - le quintet restera comme une belle découverte instrumentale de cette seconde journée.
15.30 Pile à l'heure, Forever Pavot et The Maccabees ouvrent la programmation de cette deuxième journée. Première impression, devant la grande scène, le public est encore clairsemé. En fait, il s'est réfugié sur les allées, là où on trouve un peu d'ombre. Car il fait très chaud aujourd'hui à Paris et dans ses environs, 30° à Saint-Cloud. Et demain, ce sera pire. Il va falloir se protéger du soleil. Hier il fallait éviter la gadoue et donc les sandales, aujourd'hui creme solaire, chapeaux et brumisateur sont requis.
Les Maccabees d’Orlando Weeks et Robert Thomas attaquent avec un rock mélodique et sophistiqué. Forever Pavot, de son côté, déroule ses notes néo-psychédéliques... en direct sur Culturebox. Un petit côté charmeurs de serpents, troublant sous ce soleil de plomb.
Reportage : D. Morel / I. Audin / M. Chekkoumy / R. Edgell
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