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Reprise du marché du disque en 2016 en France grâce au streaming
Le marché de la musique enregistrée en France (CD, vinyles, numérique), en crise depuis le début des années 2000, est reparti à la hausse (+5,4%) en 2016 grâce à la forte croissance du streaming (+37%), d'après le Snep, principal syndicat des producteurs.
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Le streaming concentre 32% des revenus du marché, qui a atteint l'an dernier 449,6 millions d'euros (contre 426,5 en 2015). Les ventes physiques (CD, vinyles) restent majoritaires avec 59% des revenus, selon le bilan annuel des producteurs.
2016 : année de rupture
"L'année 2016 marque une rupture car, pour la première fois depuis 15 ans, le marché a affiché une croissance significative. Le streaming est "le" moteur de cette croissance. C'est, je crois, la fin d'une période douloureuse et le début d'une ère plus vertueuse", a estimé le directeur général du Snep, Guillaume Leblanc.
Dans un contexte d'effondrement du disque depuis l'explosion d'internet au début des années 2000, l'industrie musicale française n'avait connu qu'une embellie ponctuelle, en 2013 (+2,4%), due au succès spectaculaire et inattendu d'artistes comme Stromae et Zaz. Ils avaient dépassé le million de ventes. Une barre que n'a pas atteint l'an dernier Renaud, dont le dernier album éponyme a fini en tête du top album 2016 avec 730.000 ventes.
L'explosion du streaming en France
La France compte désormais "3,9 millions d'abonnés" (soit 900.000 de plus en un an) à un service de streaming de type Spotify, Apple Music, Deezer ou Napster, se félicite le syndicat des producteurs qui réunit notamment les trois "majors" (Universal, Sony et Warner). Vingt-huit milliards de titres ont été écoutés sur ces plateformes, générant plus de 143 millions d'euros de revenus. Une somme quasiment multipliée par trois en trois ans.
A lui seul, le streaming par abonnement payant représente 26% du marché global. 82% des revenus du streaming (écoute en ligne sans téléchargement) proviennent des abonnements, directement à un site ou indirectement via son abonnement téléphonique. Le reste est généré par les modèles "gratuits" financés par la publicité. Le téléchargement confirme en revanche sa baisse (- 22% par rapport en 2015).
Léger recul des CD, bonne santé des vinyles
S'agissant du marché physique, qui représente 59% des revenus, il concède encore un léger recul de - 2,5% en 2016. Seul le vinyle affiche une très bonne santé : avec 1,7 million d'exemplaires vendus (72% de progression en volume), ce format revenu à la mode après avoir failli disparaître est en hausse pour "la cinquième année consécutive" et représente aujourd'hui 7,3% du marché physique.
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