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Réformes judiciaires en Pologne : Mick Jagger répond à l'appel de Lech Walesa sans s'engager

Mick Jagger, le légendaire chanteur des Rolling Stones, a abordé le 8 lors d'un concert à Varsovie la controverse sur les réformes judiciaires en Pologne, répondant ainsi à l'ancien président Lech Walesa qui l'avait appelé à soutenir la lutte des Polonais pour "défendre la liberté".
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Temps de lecture : 2min
Mick Jagger dans les rues de Varsovie le 8 juillet 2018
 (Shutterstock/SIPA)

Jagger : "Trop vieux pour être juge, assez jeune pour chanter"

"Je suis trop vieux pour être juge, mais suffisamment jeune pour chanter", a lancé Mick Jagger en polonais, selon un enregistrement du concert sur Periscope, publié par le quotidien libéral Gazeta Wyborcza. 

"Vous savez que nous sommes venus en Pologne il y a longtemps, en 1967", a ensuite rappelé Mick Jagger en anglais, en référence au premier concert des Stones en Pologne qui avait fait d'eux l'un des premiers groupes occidentaux à se produire en concert de l'autre côté du Rideau de fer. "J'espère que vous vous en tiendrez à tout ce que vous avez appris depuis lors, Dieu vous bénisse !", a-t-il ajouté.


Walesa : "de mauvaises choses se produisent en Pologne actuellement"

Lech Walesa a appelé le 7 juillet sur Facebook le plus grand groupe de rock and roll en activité à apporter son soutien à la lutte des Polonais "pour défendre la liberté", en pleine controverse sur les réformes judiciaires engagées par le gouvernement conservateur. Lech Walesa, 74 ans, ancien chef du syndicat indépendant Solidarnosc (Solidarité), prix Nobel de la Paix 1983, a affirmé samedi sur Facebook que "de mauvaises choses se produisent en Pologne actuellement". "Beaucoup de gens en Pologne défendent la liberté, mais ils ont besoin de soutien. Si vous pouvez dire ou faire quelque chose lors de votre passage en Pologne, cela signifierait vraiment quelque chose d'important pour eux", a écrit Lech Walesa, qui joua un rôle essentiel dans la chute du régime communiste.

Son appel est intervenu après une semaine de crise autour de la Cour suprême polonaise. La présidente de la cour Malgorzata Gersdorf refuse de quitter son poste, alors que le président Andrzej Duda lui a envoyé une lettre pour lui signifier qu'elle est à la retraite. Les conservateurs du parti Droit et Justice (PiS) expliquent leurs réformes par la nécessité d'améliorer l'efficacité des tribunaux et de combattre la "caste corrompue des juges" ancrée selon eux dans le passé communiste. Le différend qui oppose une partie du milieu judiciaire au pouvoir politique se double, sur un plan plus vaste, d'un conflit entre le gouvernement conservateur polonais et la Commission européenne.

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