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Les fiches de police de plusieurs rappeurs diffusées sur Internet

Les fiches Stic (fiches de police) de plusieurs rappeurs ont été diffusées sur YouTube par des internautes ayant abusé des policiers au téléphone. Des enquêtes ont été ouvertes, a indiqué jeudi la préfecture de police de Paris
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
Temps de lecture : 2min
Booba fait partie des rappeurs dont les fiches de police Stic ont été diffusées sur YouTube
 (Guillaume Baptiste / AFP)

Ces dernières semaines, des mauvais plaisantins ont téléphoné à des commissariats de l’Ile-de-France pour tenter de récupérer les fiches Stic (Système de traitement des infractions constatées) de rappeurs comme La Fouine, Morsay, Cortex, Booba et Rhoff, a révélé le site PCINpact.
 
Se faisant passer pour des policiers, ils ont réclamé à leurs interlocuteurs de se connecter au Stic pour "sortir"le casier judiciaire de personnes qu'ils auraient interpellées.
 

Les quatre parquets de l'agglomération parisienne ont ouvert des enquêtes, confiées à la Brigade d'enquête sur les fraudes aux technologies de l'information (Befti), selon la préfecture. Les enquêtes visent des faits d’usurpation de la fonction de policier, collecte frauduleuse de données sensibles et divulgation de données à caractère personnel.
 
La préfecture prend l'affaire "très au sérieux"
Simultanément, l'Inspection générale des services (IGS, police des polices parisienne) a été saisie afin de déterminer si des faits pouvaient être reprochés aux policiers victimes de ces canulars. "On prend cette affaire très au sérieux", réagissait-on jeudi à la  préfecture de police de Paris, qui rappelle que "les données des fichiers comme le Stic ne sont pas communicables".
 
Un rapport de la Commission nationale de l'informatique et des libertés (Cnil) de 2009 soulignait les problèmes de rigueur du fichier informatique qui inclut 6,5 millions de mis en cause. La fiche Stic n'a rien à voir avec le casier judiciaire, qui ne concerne que les condamnations.
 
Ces dernières années, plusieurs policiers ont été mis en cause pour avoir consulté illégalement ou détourné des données issues du Stic.

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