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Le rappeur Koba LaD déprogrammé de plusieurs festivals après avoir tenu des propos homophobes sur les réseaux sociaux

L'interprète de "R.R 91" avait relayé sur son compte Snapchat la capture d'écran d'un article de presse relatant un infanticide homophobe. Cette image était assortie d'un émoji de deux mains qui se serrent et de la légende "Bien joué".

Article rédigé par franceinfo avec AFP
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Le rappeur Koba LaD, le samedi 22 juin 2019 sur la scène du festival Solidays à Paris. (JULIETTE PAVY / HANS LUCAS / AFP)

Pour Koba LaD, c'est pas tout beau, tout rose. Le jeune rappeur à succès, qui a relayé sur ses réseaux sociaux l'approbation d'un infanticide homophobe, a été déprogrammé par plusieurs festivals dont le Main Square Festival à Arras et le Garorock à Marmande, ont annoncé mardi 18 février les organisateurs.

Une défense navrante

L'artiste de 19 ans avait relayé sur son compte Snapchat la capture d'écran d'un article de presse titré : "Ce père tue son propre fils de 14 ans parce qu'il était gay". Cette image était assortie d'un emoji de deux mains qui se serrent et de la légende "Bien joué".

Dans deux vidéos sur ses réseaux sociaux, l'interprète de R.R 91 a tenté de se défendre. "Je ne suis pas homophobe, chacun pour soi, dieu pour tous (...) je cautionne pas du tout le meurtre, ni l'enfant gay, rien à voir, hors sujet, c'est une incompréhension (...) il faut souligner que le screen (l'écran) les mains qui se serrent, le 'bien fait', c'est pas moi qui l'ai marqué", peut-on d'abord voir. Koba LaD précise avoir partagé cette capture dans sa "foncedé".

Puis, dans une seconde séquence filmée, le jeune homme dit s'être "mal exprimé", avant d'ajouter : "Je ne cautionne pas le meurtre. Après l'enfant gay franchement... chacun pour soi, dieu pour tous, voilà, là je suis en vacances, arrêtez de me prendre la tête".

Annulations en cascade

"Si nous voulons croire en la maladresse d'un jeune homme dont les actes ont pu dépasser la pensée dans un contexte d'hyper connectivité, il n'en demeure pas moins que les idées qui ont été véhiculées n'ont pas leur place dans la Citadelle" d'Arras, expliquent les organisateurs du Main Square Festival dans un communiqué.

Le festival Garorock de Marmande (Lot-et-Garonne) a également annoncé dans un communiqué la déprogrammation du rappeur fin juin, disant vouloir mettre en avant "des artistes qui partagent des valeurs et des principes prônant la tolérance et le respect de tous, loin de tous propos et comportements discriminatoires".

Même décision des organisateurs du VYV Festival à Dijon où Koba LaD devait se produire le 13 juin. "Maladresse ou conviction, il en va de la responsabilité d'un artiste populaire, quels que soient son âge et ses positions, de ne pas susciter par son comportement la haine à l'égard de l'autre", ont-ils tweeté. Le festival parisien We Love Green, où le rappeur devait se produire le dimanche 7 juin, a également pris la décision de le déprogrammer. "Malgré les excuses publiques de l'artiste sur sa maladresse, les idées véhiculées sont contraires à l'état d'esprit du festival", qui rappelle sur Twitter avoir "toujours défendu la diversité et le respect d'autrui".

En Belgique, le Dour Festival, indiquant dans un communiqué condamner "fermement tout type de discours haineux", a lui aussi annulé une prestation du rappeur prévue le 19 juillet.

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