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Après la tournée "Age tendre", les rappeurs des années 90 font dans la nostalgie
Plus de vingt ans après l’explosion de la scène rap en France, Stomy Bugsy, Arsenik et une quinzaine d'anciennes gloires du hip hop français jaugeront leur popularité lors de la tournée "L'âge d'or du rap" qui démarre vendredi à Clermont-Ferrand.
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Transmettre une histoire du rap
Après "Age tendre" qui réunit régulièrement les idoles des années 1960, puis "Stars 80" et les artistes des années 1980, c'est au tour des rappeurs des années 1990 d'être rassemblés, eux aussi emportés par une vague de nostalgie.Cette tournée de 12 dates passera jusqu'au 6 avril par les Zéniths de France et Bercy à Paris (27 mars). Seront également présents tous les soirs sur scène : Assassin, Passi, Ministere A.M.E.R., Nèg' Marrons, Busta Flex, Sages Poètes de la rue, Daddy Lord C, 2 Bal, Expression Direkt, K-Reen, Matt Houston, Monsieur R, Nuttea, Rocca, X-Men, sans compter les invités surprises.
Pour Valérie Atlan, l'instigatrice de ce projet, il ne s'agit pas uniquement de raviver les souvenirs. "Il y a une envie de transmettre à tous les jeunes qui écoutent du rap l'histoire de cette musique. J'avais le sentiment qu'ils ne connaissaient pas les piliers du hip hop, les morceaux classiques, les écoles du rap, tous ceux qui ont fait que le rap en est là aujourd'hui."
"Il y aura des vidéos qui expliqueront le contexte dans lequel les morceaux sont sortis, c'est toute une histoire qui est écrite, ce n'est pas qu'un concert avec des artistes qui se succèdent", décrit-elle.
Des absents de marque
Occupé à promouvoir son dernier album "Rêvolution" et à préparer sa tournée des 20 ans de "L'école du micro d'argent", IAM ne sera pas de l'aventure cette fois, à l'instar d'autres artistes phares comme NTM, MC Solaar ou Doc Gyneco.Quant à ceux qui ont accepté de se lancer, "ils se sont tous posé la question, parce que c'est légitime de savoir si la chose va être faite de la bonne manière ou pas", dit Valérie Atlan. "Le but n'était surtout pas de les faire passer pour des has-been".
"Une dimension importante du rap c'est de montrer qu'on a toujours le flow, qu'on est toujours là, qu'on a toujours le truc", enchaîne Ménélik qui avait remporté la Victoire de la révélation masculine en 1995, porté par le succès de son single "Tout baigne".
Quid alors des motivations personnelles, du retour vers la lumière ou de l'argent ? "Quand Valou t'appelle, elle qui est amoureuse de cette musique, tout le monde est là. C'est quelqu'un de légitime", insiste Stomy Bugsy, qui vient d'écrire une pièce de théâtre éponyme de son tube de 1996, "Mon papa à moi est un gangster".
La bonne volonté et l'envie commune seront toutefois mises au défi d'une vie de troupe pendant un gros mois. Une cohabitation guère évidente sur le papier avec des rappeurs animés par "de forts ego et qui appartenaient à différentes chapelles", rappelle Stomy Bugsy.
"On est beaucoup plus matures qu'à l'époque, tempère Ménélik. Quand on était des jeunes chiens fous, c'était un peu plus compliqué, mais on a vieilli. Maintenant on a des enfants."
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