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Après Gims, les rappeurs BigFlo & Oli annulent un concert en Tunisie pour protester contre la situation des migrants africains

Les rappeurs BigFlo & Oli ont annoncé "reporter" leur concert prévu mercredi 2 août 2023 à Carthage en Tunisie, trois jours après l'annulation d'un concert par Gims pour protester contre la situation des migrants coincés entre la Tunisie et la Libye.
Article rédigé par franceinfo Culture avec AFP
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 2min
BigFlo & Oli lors de leur concert au festival Solidays le 24 juin 2023 (JULIE SEBADELHA / AFP)

Des centaines de réfugiés et de migrants d'Afrique subsaharienne, expulsés par la Tunisie, sont bloqués depuis plusieurs semaines dans des conditions désastreuses près des frontières de la Tunisie avec la Libye et l'Algérie.

Une situation insoutenable pour les rappeurs BigFlo & Oli qui devaient se produire au festival de Carthage mercredi 2 août 2023. Comme Gims, les deux rappeurs ont annoncé "reporter" leur concert. 

"On reviendra"

"On a beaucoup parlé entre frères. Nous ne voulons pas faire le show à Carthage ce soir en ayant connaissance de la situation actuelle", écrivent les rappeurs sur leur compte Instagram.

"On reporte le concert", prévu au Festival international de Carthage, ajoutent-ils, sans préciser davantage les raisons de l'annulation.

Ils disent être "vraiment désolés" pour "les 4.000 fans présents en Tunisie" qui avaient acheté un billet. "On se faisait une joie de vous rencontrer (...), promis on viendra vous voir", a assuré le duo.

Ils ont également annoncé "reverser la somme du cachet initialement prévu à l'ONG Médecins du Monde".

Capture d'écran du compte Instagram de BigFlo & Oli (Instagram)

Dimanche 31 juillet, le rappeur Gims avait annoncé l'annulation d'un concert prévu le 11 août en Tunisie, à Djerba, afin de protester contre "la détresse insoutenable" dans laquelle se trouvent les migrants.

L'ONU demande des "solutions urgentes"

Le chef de l'ONU Antonio Guterres a dénoncé mardi les "expulsions" de migrants d'Afrique subsaharienne de la Tunisie vers les frontières libyenne et algérienne, où ils se retrouvent abandonnés en plein désert.

"Plusieurs sont morts à la frontière avec la Libye et des centaines, dont des femmes enceintes et des enfants demeurent, selon des informations, coincés dans des conditions extrêmement difficiles avec peu d'accès à de l'eau et de la nourriture", s'est insurgé un porte-parole d'Antonio Guterres, Farhan Haq.

L'ONU avait demandé la semaine dernière des "solutions urgentes" pour sauver ces centaines de réfugiés et de migrants.

Beaucoup de ces migrants africains ont été chassés de la ville tunisienne de Sfax (centre-est), le principal point de départ pour l'émigration clandestine vers l'Europe, à la suite d'affrontements ayant coûté la vie à un Tunisien le 3 juillet.

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