Roger Waters à Berlin pour "The Wall" soutient la sauvegarde d'un morceau du Mur
"Habituellement, je ne suis pas trop connu pour recommander le maintien de murs dans le monde, je suis plutôt de ceux qui cherchent à les abattre mais dans ce cas, je suis extrêmement heureux de faire une exception à cette règle générale, a déclaré Roger Waters devant quelques dizaines de personnes à l'endroit où une fresque inspirée des dessins de "The Wall" a été peinte.
Ce tronçon de 1,3 kilomètre décoré par des artistes a été baptisé East Side Gallery. "Je soutiens totalement le mouvement de protestation contre la poursuite de ce projet immobilier. Il doit y avoir des lieux de mémoire pour ce dont nous, en tout cas ceux qui sont assez âgés, avons été témoins durant les jours sombres de la Guerre froide", a-t-il ajouté.
Des blocs du mur déplacés
Fin mars, quatre blocs du mur, représentant une ouverture de cinq à six mètres de large, ont été enlevés et remplacés par une porte. Les travaux ont été effectués à la demande d'un promoteur immobilier qui va construire une tour d'habitation de grand luxe de 63 mètres de haut sur les berges de la rivière Spree, toute proche.
Le promoteur assure qu’il s’agit d’une décision "temporaire" pour offrir un accès aux véhicules de chantier et promet que les blocs du mur retirés retrouveront leur place initiale une fois les travaux terminés.
Par ailleurs, le concert "The Wall" à Berlin fait l'objet d'une polémique. L'American Jewish Committee assimile un élément du spectacle, un cochon géant gonflable frappé de plusieurs symboles dont une étoile de David, à de la "vulgaire propagande antisémite", et a écrit aux autorités de la ville-Etat, propriétaire du stade olympique où a lieu le show.
Roger Waters accusé d'antisémitisme
Sur son site internet, l'artiste se défend de telles critiques: "'The Wall' est anti-fasciste, anti-apartheid, anti-dogme", dit-il, ajoutant que l'une de ses belles-filles est juive et que son père est mort en 1944 en combattant les nazis en Italie.
"The Wall", onzième album des Pink Floyd (1979), a donné lieu à un opéra rock et à un film (1982). Roger Waters, l’ancien bassiste du groupe, l’a adapté pour les stades et repris en tournée depuis 2010.
Il est en concert le 4 septembre à l’Olympiastadion de Berlin et sera à Paris, au Stade de France, le 21 septembre.
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