Rencontre avec l'envoûtante Sharleen Spiteri, le visage de la pop écossaise de Texas
Quatre ans après leur dernier album studio "The Conversation", le groupe Texas, emmené par la charismatique Sharleen Spiteri, fait son retour dans les bacs avec "Jump On Board", un album bien plus hétérogène que le précédent.
Quel était votre état d'esprit en faisant ce nouvel album ?
"The Conversation" était résolument rock, celui-ci se veut pop mais joue la carte du mélange des genres. Tantôt pop-rock avec "Can't Control" ou "Tell That Girl", tantôt pop-folk avec des titres comme "Sending A Message" ou "For Everything" et, dans un registre plus lointain, carrément disco avec "Let's Work It Out", qui se paye même le luxe d'inviter, dans son clip, l'icône du football Thierry Henry.
"Ce mélange s'est fait spontanément, parce que c'est tout simplement la musique que l'on fait", explique-t-elle. En 10 titres, l'album marque effectivement un retour musical aux premiers succès du groupe, comme "Summer Son", sorti en 1999.
Comment avez-vous composé le hit "Let's Work it Out"?
Avec ses riffs de guitare sobres mais efficaces, ses mélodies entêtantes et ses synthés qui amènent de la profondeur aux morceaux, il est vrai que l'album invite au voyage, à l'évasion. Plutôt une parenthèse d'ailleurs, puisqu'il suffit d'une quarantaine de minutes pour l'apprécier en entier, à condition de ne pas l'écouter en boucle. Une tâche loin d'être évidente, avec un morceau comme "Let's Work It Out", teinté de funk et de bonne humeur.
"C'est la scène musicale du Glasgow des années 1980 qui a inspiré l'ambiance funk qu'on retrouve dans 'Let's Work It Out'. Des groupes comme Orange Juice, Hipsway ou Altered Images ont vraiment eu une grande influence sur ce morceau", raconte-t-elle.
Vous semblez avoir un lien particulier avec la France ?
On se souvient qu'elle arborait fièrement le maillot de l'Équipe de France de football, pendant un concert, en soutien aux Bleus engagés au Mondial 2006.
Entré en première position des charts à sa sortie, l'album est plutôt bien accueilli par les Français. D'ailleurs, l'hexagone réussit souvent à la formation écossaise. "White Blonde" (1997) ou "The Hush" (1999) ont tous deux squatté les charts pendant plus d'un an à leur sortie, atteignant respectivement 438 000 et 600 000 ventes d'albums. Paris, Texas, comme en écho au classique de Wim Wenders, c'est une histoire qui remonte à bien longtemps.Texas sera en concert le 4 novembre à Roubaix, les 7 et 8 novembre à l'Olympia de Paris, le 11 novembre à Nantes, et les 21 et 22 novembre à Bordeaux.
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