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Parcels, entretien sur un air de vacances à Rock en Seine

A à peine 20 ans, Les Parcels sont les nouveaux chouchous du label parisien branché Kitsuné. Après leur série de singles "tubesques" en 2017, dont une collaboration qui les a fait remarquer avec Daft Punk, ils sortiront leur premier album en octobre. Vendredi 24, ces jeunes australiens, berlinois d'adoption, ont gratifié de leur pop funky et colorée la scène de la Cascade.
Article rédigé par franceinfo
France Télévisions
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Anatole,Louie,Jules,Patrick et Noah avant leur concert. 
 (Lisa Macineiras)

Fond de scène paillettes et sourires béats, le show des Parcels sur la scène Cascade est un intermède rafraîchissant et plein d'humour alors que l'été se termine. Ce sacré groove, ces harmonies vocales et ces nappes de synthé sentent bon les vacances. Avec leurs pattes d'éph et leurs déhanchés energiques, ils pourraient passer pour un groupe de disco. Riffs funky, yatch rock, pop...Mais pas seulement. Les Parcels ont aussi terminé leur set par un titre électro lourd aux basse saturées. De quoi faire onduler le public parisien.

Un show vintage et  plein de paillettes.   
 (Lisa Macineiras)


Originaire de Byron bay, la ville la plus à l'Est de l'Australie, Ils ont troqué leurs longs cheveux contre des coupes de Beatles. Sur scène, les Parcels s'extasient " Vous savez, pour nous, jouer la nuit sur un festival, c'est quelque chose!". Un signe d'ascension pour le groupe fondé au lycée. Après un premier EP enregistré par leurs soins, dans le garage d'un café-patisserie du nom de " Parcel", Louie, Patrick, Noah, Anatole et Jules se sont installés à Berlin, base de repli pour partir à la conquête de la scène européenne.

Vous jouiez dans des groupes aux styles différents avant les Parcels, comment êtes vous arrivés à vous mettre d'accord?
A force de jouer, et autour d'un amour commun pour la musique groovy. Jack jouait dans un groupe de métal avant, mais c'était du métal qui "groovait", il y avait des similarités. Et les autres jouaient déjà de la funk instrumentale en groupe. Mais il n'y avait pas assez de groove dans cet ensemble de funk... Et trop de groove dans le groupe de métal! 

Après votre premier EP "clockscared", vous êtes partis vous installer à Berlin, ville de référence de l'éléctro européenne. Ca vous à influencé? 
Oui, mais surtout avant, la première fois qu'on est venu à Berlin. On à découvert ce genre de musique éléctronique, on s'est dit "il faut qu'on l'utilise!" Et ensuite... On à juste grandit en tant que groupe et réalisé qu'on devait travailler sur notre propre son. Il y a un peu d'électro oui, mais ce n'est pas notre seule inspiration. Cinq mecs derrières des machines, ce n'est pas nous. Mais on aime l'idée de faire une musique qui sonne éléctronique avec nos  instruments. 
Jules jouait dans un groupe de métal auparavant. 
 (Lisa Macineiras )


Vous avez collaboré avec les Daft Punk.  Vous avez quelque chose à voir avec la "French Touch"? 
On s'est vraiment reconnu à travers beaucoup de musiciens Français. Tout ceux avec qui on a pu jouer n'étaient pas égocentrés, ils avaient l'air heureux de collaborer, de nous accueillir... Après cette collaboration, on a eu cette tournée avec Phoenix. C'était une vrai reconnaissance de cette scène "French Touch". 

Tous vos morceaux sont écrits en un seul mot - "Tieduprightnow", "Bymyself"... Pourquoi? 
Ils font ces ordinateurs avec des barres d'espace cassée... Donc la première fois qu'on a exporté nos fichiers en .Wav, pour notre premier EP, ils sont sortis comme ça. Il faut t'adapter quoi, des fois tu ne peux suivre toutes les évolutions technologiques !
 
Sur votre prochain album, il y à une chanson qui interpelle. Dans "Everyroad", vous explorez d'autres styles: athmosphérique, électro, progressif... Vous vous diversifiez?
C'est l'une des première chansons sur laquelle nous avons travaillé quand on a pensé à faire un album. C'est un peu le tournant de l'opus: il en montre toute la diversité en une seule chanson. Du coup, elle a mis beaucoup de temps à être enregistrée, c'était d'ailleurs la dernière terminée.

Mais oui, c'est  ce qui est bien dans un album: tu peux vraiment explorer et faire quelque chose de progressif. Quand Jules est arrivé avec la première ligne de basse, on e essayé de poser une mélodie mais ça ne fonctionnait pas. C'était un moment ou il y avait tout cette pression pour faire des singles, qui doivent être très pop. Alors, on s'est dit "oublions ce que l'on est censé écrire, et faisons un petit périple experimental". On a dû passer deux jours à s'éclater avec cette chanson, et à s'écarter des structures pop.
  (Lisa Macineiras )

 

Le dernier morceau est intitulé "Crédits" et vous faîtes intervenir un certain "Dean Dawson", avec une voix très enjouée qui égraine des noms. On dirait un peu un générique de l'émission télé américaine "Soul train", c'était l'idée? 
Oui ! On s'en est beaucoup inspiré quand on a enregistré la voix. On cherchait une manière intéressante de présenter les crédits. C'était juste drôle, pour se détendre à un moment où on n'était plus vraiment dans le processus d'enregistrement. Et ce mec là était là tout le temps, il travaillait au studio. On voulait aussi trouver un moyen de remercier tout le monde,  parce qu'on se sent vraiment très reconnaissants envers tout ceux qui nous ont aidés. C'était un long chemin pour en arriver jusqu'à l'album. Et on appris à apprécier, et à s'occuper de ceux qui nous ont aidé. C'est un point fort dans la musique, les gens qui sont authentiques et font attention aux autres. 
 

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