Dick Annegarn, Christophe Maé et Octave Noire lancent les Francofolies 2017
"Ni jeunisme, ni nostalgie, c'est tout le patrimoine qui est convoqué" : l'esprit de cette édition 2017 des Francofolies, résumé à l'AFP par le directeur Gérard Pont, est donc illustré dès la première journée du festival.
Equilibré pour ce qui est des générations d'artistes, le plateau se veut également éclectique dans les genres musicaux qui caresseront les tympans des nombreux spectateurs attendus. Une affluence qui s'annonce dans les mêmes proportions que celle de l'an passé, autour de 90.000 personnes payantes, 145.000 au total en cinq jours.
12.000 personnes attendues pour la première soirée de la grande scène
Pour ce qui concerne ce mercredi, où la pluie menace, deux spectacles affichent complet. D'abord, celui qui a ouvert le festival, "Farces et attrapes", un conte musical pour enfants signé Jeanne Plante.Ensuite, et ce n'est pas une surprise, la première soirée programmée sur la grande scène Jean-Louis Foulquier. Quelque 12.000 personnes attendent de voir se succéder l'accordéoniste-interprète Claudio Capéo, le collectif pop Boulevard des Airs, le rappeur marseillais Soprano et celui qui se demande encore "il est où le bonheur ?", Christophe Maé.
Moins populaire et "bankable", Dick Annegarn n'en est pas moins une figure incontournable de la scène francophone depuis maintenant 40 ans. Dans le sillage de "Twist", son 18e album studio sorti l'an passé, le Néerlandais a repris la route avec son groupe depuis plusieurs mois et fait donc escale en la cité rochelaise pour offrir sa poésie teintée de folk-blues.
Dick Annegarn boucle la boucle
"Je viens revisiter mon répertoire. De ce fait, je dédicace aux Francofolies mon intégrale, ce qui me permet de boucler la boucle", dit ce fan de cyclisme, suiveur du Tour de France qui a sorti un opus intitulé "Vélo Va" en 2014."Boucler la boucle", car un lien fort l'unit à Gérard Pont. "C'est avec lui que j'ai en quelque sorte commencé ma vie artistique. Je suis celui pour qui il a organisé son tout premier concert. C'était à Brest, en 1977."
En outre, ce grand escogriffe de 65 ans songe sérieusement à ne plus faire d'albums de chansons. "J'étouffe un peu dans ce petit format", confie l'auteur-interprète, révélé il y a 43 ans avec son premier album "Sacré Géranium" qui avait séduit le public avec des titres comme "Père Ubu" ou "Bruxelles".
Octave Noire, une des révélations de 2017
"Les Francos, ça vient un peu en bout de course pour moi. Je ne suis pas vraiment un artiste en développement, j'arrive un peu blessé", glisse, enfin, dans un élan mélancolique, celui qui connut un long trou d'air dans les années 1980-90 après avoir "quitté la compétition" en 1978, fustigeant la "rock-industrie" qui l'avait transformé en vedette.En première partie du tour de chant d'Annegarn, et aux antipodes sonores, Octave Noire aura déroulé sa pop électronique aux relents hypnotiques, issue de son album "Néon", sorti en janvier et dont l'ADN emprunte autant à Kraftwerk, qu'à Christophe, Etienne Daho ou Robert Wyatt.
A 43 ans, Patrick Moriceau, alias "Octave Noire", n'est pas vraiment un perdreau de l'année, ce qui ne l'empêche pas d'être une des révélations de 2017. Au même titre que le quatuor Last Train, bien plus jeune et déjà emblème d'un rock français revigoré. A découvrir sur la scène de la Guinguette en début de soirée.
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