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"Blurred Lines" : la famille de Marvin Gaye veut interdire les ventes du tube

La famille de Marvin Gaye a demandé à un tribunal de Los Angeles de faire bloquer les ventes du tube "Blurred Lines" après qu'un jury a estimé que cette chanson avait été plagiée par Robin Thicke et Pharrell Williams. Ils ont été condamnés le 10 mars à verser 7 millions de dollars aux héritiers de Mavin Gaye pour avoir plagié "Blurred Lines", le plus gros tube de l'année 2013.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Publié Mis à jour
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Extrait du clip "Blurred Lines" de Robin Thicke
 (Universal)

Outre ces dommages-intérêts, la famille de la légende de la soul a déposé devant un tribunal de Los Angeles (Californie) une demande pour bloquer les ventes de "Blurred Lines" et d'interdire à Robin Thicke et Pharrell Williams d'interpréter cette chanson. "Une injonction permanente est justifiée parce qu'il y a une violation continue des droits de Got to Give it up" (titre sorti en 1977), selon la demande déposée par la famille.

"La somme allouée par le tribunal ne se réfère qu'aux ventes déjà effectuées et n'octroie pas de pourcentage sur les ventes et les profits à venir", ajoutent les héritiers de Marvin Gaye. Ceux-ci ont affirmé ne pas vouloir tuer la chanson mais qu'ils veulent plutôt essayer de négocier pour recevoir une partie des revenus à venir de "Blurred Lines".

Robin Thicke lui-même, dans des interviews à la presse avant la première décision du tribunal, avouait avoir été inspiré par Marvin Gaye.
              
La colère des compositeurs de chansons

Mais la décision d'octroyer 7 millions de dollars de dommages-intérêts au clan Gaye a aussi déclenché la colère de compositeurs de chansons, qui  ont noté de sérieuses différences entre les deux titres, notamment au niveau des mélodies et des paroles. 

Pharrell Williams, auteur d'un autre tube planétaire avec "Happy", a expliqué dans une interview parue mardi que tous les auteurs sont inspirés par d'autres. "Le verdict handicape tout créateur qui fait quelque chose en pouvant être inspiré par quelque chose d'autre", a-t-il dit au Financial Times. "Si nous perdons notre liberté d'être inspirés par d'autres, toute l'industrie du divertissement telle que nous la connaissons sera un jour  complètement figée par des procès", a-t-il prévenu. 

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