Nick Conrad n'était jusque-là pas très connu dans la sphère artistique française. Le rappeur a publié une vidéo de son titre PLB (pour "Pendez les Blancs") sur YouTube, lundi 17 septembre, dans laquelle un personnage est kidnappé, torturé et exécuté. Le parquet de Paris a ouvert mercredi une enquête pour "provocation publique à la commission d'un crime ou d'un délit".PLB : https://t.co/Sm6rBDvL5Z pic.twitter.com/BgmUUMuLQP— NICK CONRAD (@jazzconrad) 22 septembre 2018Les paroles de la chanson sont explicites : "Je rentre dans des crèches, je tue des bébés blancs, attrapez-les vite et pendez leurs parents, écartelez-les pour passer le temps, divertir les enfants noirs de tout âge, petits et grands. Fouettez-les fort, faites-le franchement, que ça pue la mort, que ça pisse le sang.""Propos abjects et attaques ignominieuses"Le clip a depuis été retiré de YouTube pour non-respect des règles de la plate-forme, mais des copies continuent à circuler. Les politiques ont rapidement pris la parole pour condamner la violence véhiculée dans la vidéo, certains dénonçant également le "racisme" du texte."[Nick Conrad] doit être poursuivi pour incitation à la haine raciale et condamné pour ces propos ignobles et irresponsables", a par exemple tweeté le maire de Nice, Christian Estrosi. "Alors que de nombreux compatriotes subissent un racisme anti-Blanc dont aucun expert autoproclamé ni média ne parle, cette provocation ne doit pas rester impunie", a aussi estimé Marine Le Pen.Alors que de nombreux compatriotes subissent un racisme anti-Blanc dont aucun expert autoproclamé ni média ne parle, cette provocation ne doit pas rester impunie. Il n’y a rien d’artistique dans ce qui est purement et simplement un appel à la haine et au meurtre ! MLP #NickConrad https://t.co/MMbyQsu14Q— Marine Le Pen (@MLP_officiel) 26 septembre 2018Je demande le retrait immédiat des plateformes d’hébergements et l’interdiction de diffusion du clip « Pendre les blancs » de #NickConrad. Il doit être poursuivi pour incitation à la haine raciale et condamné pour ces propos ignobles et irresponsables. pic.twitter.com/5mDwkw6Z1r— Christian Estrosi (@cestrosi) 26 septembre 2018Le ministre de l'Intérieur a également réagi mercredi : "Je condamne sans réserve ces propos abjects et ces attaques ignominieuses. Mes services œuvrent au retrait sans délai des contenus diffusés. Il appartiendra à l’autorité judiciaire de donner les suites appropriées à ces odieux appels à la haine."#NickConrad : je condamne sans réserve ces propos abjects et ces attaques ignominieuses.Mes services œuvrent au retrait sans délai des contenus diffusés.Il appartiendra à l’autorité judiciaire de donner les suites appropriées à ces odieux appels à la haine.— Gérard Collomb (@gerardcollomb) 26 septembre 2018