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Patrimoine : le "Boléro" de Ravel tombe dans le domaine public
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Le "Boléro" de Ravel tombera dimanche 1er mai dans le domaine public.
En 1928, le "Boléro" de Ravel a marqué la musique. Dimanche 1er mai, il tombe dans le domaine public. Plus de droits d'auteur à payer pour l'utiliser, l'épilogue d'une rocambolesque histoire d'héritage. En 1927, la danseuse Ida Rubinstein commande à Maurice Ravel un ballet. Il imagine un air mécanique, répétitif, comme un mouvement de machine, un thème joué 18 fois en 17 minutes. Les instruments apparaissent progressivement. Le résultat est révolutionnaire. Le "Boléro" est immédiatement un succès.
Entre 400 et 500 millions d'euros
Au décès de Maurice Ravel en 1937, son frère Édouard est l'unique héritier. Diminué par un accident, il recrute à son service Jeanne Taverne, une masseuse, et Alexandre Taverne, ancien coiffeur et homme à tout faire. Les époux gagnent la confiance d'Édouard Ravel. Il en fait ses héritiers. Mais l'éditeur des partitions de Maurice Ravel lorgne sur la fortune. Contrat à l'appui, il revendique sa part des bénéfices. Maurice Ravel n'avait pas fait de testament. Pour ne rien arranger, un cousin éloigné, musicien lui aussi, réclame sa part. Les époux Taverne s'accrochent à leur fortune. Après 10 ans de procès, les ayants droit et l'éditeur s'entendent pour se partager les bénéfices. Cela se fait à travers des sociétés installées dans des paradis fiscaux. L'affaire est juteuse. Depuis 1960, les oeuvres de Ravel ont rapporté entre 400 et 500 millions d'euros.
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