"Le Barbier de Séville" réunit Philippe Talbot et Franck Leguérinel sur la scène du Grand T
Quand on évoque "Le Barbier de Séville", on oublie souvent de rappeler qu'il s'agit du premier volet d'une trilogie théâtrale signée Beaumarchais. Ce dernier commença à écrire "Le roman de la famille Almaviva" en 1765. Il dépeint déjà les changements qui commencent à s'opérer dans la société française. Son personnage de Figaro, habile roturier, va ainsi profiter de la débâcle d'une noblesse insouciante et de la naissance d'une bourgeoise à la morale stricte. De valet rusé dans Le Barbier de Séville, il se fera plus "rangé" dans La Mère coupable en 1792 avant de devenir revendicatif dans Le Mariage de Figaro en 1778. Rossini mettra cette trilogie en musique quarante ans plus tard, avec beaucoup de fantaisie, tout en rendant les personnages plus complexes. Pour Frédéric Bélier Garcia, le metteur en scène de la version proposée au Grand T, Le Barbier de Séville est un opéra "où on joue beaucoup. Il y a là, dit-il, quelque chose qui tient de l'orgasme". On aurait tort de s'en priver...
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