Madame Butterfly à l'Opéra de Bordeaux
Si "la voix varie selon l'humeur, le temps, la forme physique, le contexte (...)" comme le faisait remarquer Maria Callas, elle varie aussi sur le temps, en fonction du poids et de l'âge du soliste. Ainsi certains grands rôles titres, comme Madame Butterfly, difficilement abordable en début de carrière, peuvent offrir une perspective motivante de travail à des interprètes comme la soprano d'origine albanaise Alketa Cela. En agrégeant des rôles différents et de plus en plus exigeants, le soliste élargit ainsi progressivement, avec plus ou moins de bonheur, l'éventail de son répertoire et de ses capacités vocales. A cette extension du champs vocal de l'artiste, la plus célèbre des cantatrices du XXème siècle a également ajouté la nécessité et les contraintes liées à la prestation scénique et au talent d'interprète dramatique du soliste, des contraintes qui exigent, elles aussi, travail et maturité. Ces choix de rôles relèvent donc à la fois d'opportunités, de capacités mais également d'une véritable stratégie professionnelle. Ainsi les rôles Wagnériens tenus par Maria Callas au cours de la toute première partie de sa carrière auraient eu l'inconvénient majeur, en étant interprétée trop jeune, de dégrader sa voix dans le registre des graves. Remarquée en France pour ses interprétations de Mozart dans les rôles de Pamina "la Flûte enchantée" et de "Susanna" dans "les Noces de Figaro", Alketa Cela a également travaillé sur des rôles créés par Verdi, Ravel, Puccini ou Strauss. Elle a récemment ajouté les rôles de Micäela dans "Carmen" de Bizet et d' "Iphigénie" dans l'Opéra "Iphigénie en Tauride" de Gluck, avant de s'attaquer à "Madame Butterfly".
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