Lisztomanias de Châteauroux: l'édition du bicentenaire
Depuis 2002, le Festival des Lisztomanias fait vivre le projet que Franz Liszt nourrissait lui-même : créer un festival à Châteauroux, avec la complicité active de George Sand, qui était l'une de ses grandes amies et qui l'invita plus d'une fois dans son domaine de Nohant, à quelques kilomètres de là.
Les organisateurs ont concocté une programmation riche en concerts, conférences, académies et autres impromptus, ont promis les organisateurs. Le festival est placé sous la direction artistique de Jean-Yves Clément, Commissaire de l'Année Liszt en France, qui co-produit les Lisztomanias.
Le concert de lancement, le 22 octobre, est décentralisé à Paris : l'Oratorio «Christus» de Liszt doit être joué à la Cathédrale Saint-Louis des Invalides par le Choeur et l'Orchestre symphonique de la Radio hongroise. Autre chef-d'oeuvre issu de sa production religieuse, le Requiem est programmé à Châteauroux le 23 octobre à 17h30. Aurore Tillac dirigera les choristes de l'Armée et des musiciens de la Garde républicaine.
Par ailleurs, le festival a programmé l'essentiel de l'œuvre pianistique de Liszt. Les 24 et 25 octobre à Châteauroux, le concertiste Giovanni Bellucci propose à 21h, réparties sur deux soirées, l'ensemble des «Rhapsodies hongroises». Le 28 octobre à partir de 19h, le pianiste Bertrand Chamayou interprètera l'intégrale des "Années de Pèlerinage", l'un des morceaux de bravoure de l'oeuvre de Liszt.
Le festival doit aussi s'ouvrir à la musique tzigane et au jazz (avec un concert thématique «Oscar Peterson, le Liszt du jazz» par Antoine Hervé, le 29 octobre à 16h). Une exposition, quatre conférences, une académie pour jeunes solistes, un atelier pour les enfants, des animations dans les cafés et deux spectacles littéraires (dont l'un avec Francis Huster et le pianiste Pierre Amoyel, le 29 octobre), viennent enrichir cette programmation 2011.
«Christus» joué simultanément dans plusieurs villes
L'oratorio, pièce pour cinq solistes, choeur, orchestre et orgue, résonnera donc le 22 octobre, jour anniversaire de la naissance du compositeur hongrois, en l'Eglise Saint-Louis des Invalides à Paris et donné simultanément dans une dizaine de villes du monde. Cette oeuvre a été composée par Franz Liszt alors qu'il s'était engagé dans les ordres mineurs.
A Paris, l'oratorio doit être interprété par le Choeur et l'Orchestre symphonique de la Radio hongroise dirigé par Zoltán Peskó. Il doit être joué au même moment à Budapest et d'autres villes hongroises, à Bayreuth, Vienne, Prague, Vilnius et Séoul dans le cadre du «World Liszt Day» (Journée mondiale Liszt ).
En France, l'Année Liszt aura été ponctuée par différents concerts, festivals ou colloques. Le musicien avait un lien fort avec ce pays. Arrivé à Paris en 1823, à l'âge de 12 ans, Franz Liszt y connut rapidement le succès, avant de conquérir l'Europe. Il disait éprouver pour Paris une "passion chauvine". Outre son activité de pianiste virtuose et de compositeur, Franz Liszt était aussi un extraordinaire transcripteur pour piano d'oeuvres d'autres compositeurs. Généreux, convaincu du rôle de l'art dans la société, il ne rechignait jamais à offrir grâcieusement cours et concerts. Il mérite amplement l'hommage que lui rendent aujourd'hui les musiciens de France et d'ailleurs.
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