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L’ensemble baroque La Fenice amputé d’une partie de ses subventions

La Fenice, l’une des formations baroques les plus renommées au monde, va sans doute devoir chercher une nouvelle terre d’accueil. Conséquence de la baisse des dotations de l’Etat aux collectivités, l’ensemble, en résidence à Auxerre depuis 2009, a perdu une grande partie de ses subventions. Et il n’est pas le seul.
Article rédigé par franceinfo
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La Fenice avec Jean Tubéry lors d'un festival en 2007
 (Yves Salvat/PHOTOPQR/LE PROGRES)

Fondé et dirigé par Jean Tubéry, La Fenice est l’un des ensembles baroques les plus connus à l’international et pourtant. Installé depuis 2009 dans le conservatoire d’Auxerre, il s’est vu retirer 15 000 euros de subventions, une grande partie de ses frais de fonctionnement pour la saison prochaine.

Reportage : S. Kerroux / I. Rivierre / M. Ozel

L’ensemble est soutenu par l’Etat, la ville d’Auxerre, la région et le département, mais comme le souligne Michel Morineau, président de la Fenice, "la culture ça ressemble beaucoup à une variable d’ajustement pour les budgets, c’est évident. Toutes les collectivités publiques ont baissé leurs subventions, sauf une, la région qui a non seulement sanctuarisé les crédits culturels mais les a augmenté, mais c’est la seule. Ce sont des choix politiques".
Cette fois, la baisse des subventions a donc été décidée par la municipalité d’Auxerre, lors du conseil du 22 décembre, par volonté d’économies et de diversité, puisqu’Auxerre prévoit d’accueillir d’autres types de résidence. Amputé de 15 000 euros et alors que sa convention avec la Ville se termine en 2018, La Fenice cherche déjà une nouvelle implantation.
Le centre d'art de Tanlay est vide
 (Capture d'écran France 3 / Culturebox)

L’ensemble n’est malheureusement pas le seul à pâtir de ces baisses de dotations. A Tonnerre, la troisième édition du Festival international de l’image des métiers n’aura pas lieu pour cause de garanties insuffisantes de la part de la communauté de communes et du conseil départemental. De même, le centre d’art de Tanlay, installé dans le château du même nom, va devoir fermer ses portes après 50 années d’existence car sa subvention départementale a été coupée. Jean Marchand, vice-président du conseil départemental de l’Yonne, le justifie ainsi : "L’Etat nous retire des subventions années par années et les dépenses d’aide sociale explosent donc nous sommes pris en étau. Que ce soit dans ce domaine ou un autre, nous sommes obligés de nous recentrer devant nos dépenses obligatoires et de faire des coupes dans tout ce qui est facultatif".
Facultative ou variable d’ajustement, dans d’autres régions aussi, la culture pâtit souvent des contraintes budgétaires. La perte de la subvention départementale du musée des Confluences de Lyon annoncée fin septembre ou la baisse de 800 000 euros sur deux ans de celle de l’Opéra de Dijon n’en sont que des illustrations parmi d’autres.

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