Cet article date de plus de neuf ans.
Le collectif "Figaro Si, Figaro Là" pionnier de l'opéra itinérant
Si chacun s’accorde à dire que la démocratisation de la culture dite "élitiste" est souhaitable, le collectif "Figaro Si Figaro Là", lui, agit. Son concept novateur de Chapiteau-Opéra chamboule profondément les codes du genre et lui insuffle vitalité et fraîcheur.
Publié
Mis à jour
Temps de lecture : 3min
Selon un rapport de l’INSEE datant de 2009, la fréquentation de l’opéra concerne "au mieux 5% des Français". L’opéra, qui était au XVIIe siècle un spectacle de cour destiné à un public aristocratique, peine à se défaire de son image élitiste. Bien que les prix des représentations soient devenus plus abordables, l’art en lui-même n’est toujours pas perçu comme tel.
Cela est en partie dû au caractère sanctuarisé des lieux ; Michel Lehmann, ancien directeur musical de l’opéra de Dijon, le concède en effet dans une interview à Aparté : "Les opéras ressemblent souvent à des temples, les bâtiments sont imposants. Un public non-initié hésitera ainsi souvent à en pousser les portes".
Pour pouvoir démocratiser l’opéra, il faut donc repenser son cadre. Cet enjeu, la compagnie "Figaro Si Figaro Là" l’a bien saisi : au lieu d’une salle à la décoration opulente et saturée de dorures dentelées, les artistes se produisent plutôt dans… un chapiteau.
Reportage: F. Gibert / S. Bourin / B. Biraud
Ce choix inédit et audacieux permet non seulement de démystifier l’opéra en le plantant dans un cadre populaire, mais également de déplacer cette scène itinérante dans plusieurs petites villes de Poitou-Charentes, afin d’être au plus proche de potentiels spectateurs et ainsi supprimer un maximum d’obstacles qui pourraient les décourager d'aller à l’opéra.
De même, les opéras choisis sont populaires et largement connus, ce qui permet aux spectateurs de ne pas se sentir complètement étrangers aux oeuvres qui leur sont proposées. Elles sont aussi toutes en français, pour pouvoir rendre l’intrigue compréhensible et le spectacle plus divertissant. Enfin, les tarifs se veulent abordables pour tous, avec un prix pour les demandeurs d’emploi et les jeunes fixé à 7 euros.
Car s’il y a un public que le "Figaro Si Figaro Là" souhaite atteindre, c’est celui des jeunes et des enfants. L’association a de ce fait enchaîné les partenariats avec l’Education nationale pour sensibiliser les élèves de la Vienne à la musique lyrique, et a même préparé des concerts avec eux. Pour l’opéra programmé cet été, "Roméo et Juliette", un chœur de 40 enfants de 7 à 18 ans accompagnera aussi la troupe. Les airs célèbres de l’opéra de Charles Gounod seront également ponctués de scènes parlées tirées de la pièce de Shakespeare.
"Roméo et Juliette" sera présenté à Montmorillon les 24 et 27 juillet, à Châtellerault le 30, à Saint-Georges d’Oléron le 3 août et à Civray le 6.
Cela est en partie dû au caractère sanctuarisé des lieux ; Michel Lehmann, ancien directeur musical de l’opéra de Dijon, le concède en effet dans une interview à Aparté : "Les opéras ressemblent souvent à des temples, les bâtiments sont imposants. Un public non-initié hésitera ainsi souvent à en pousser les portes".
Pour pouvoir démocratiser l’opéra, il faut donc repenser son cadre. Cet enjeu, la compagnie "Figaro Si Figaro Là" l’a bien saisi : au lieu d’une salle à la décoration opulente et saturée de dorures dentelées, les artistes se produisent plutôt dans… un chapiteau.
Reportage: F. Gibert / S. Bourin / B. Biraud
Si tu ne vas pas à l'opéra...
Ce choix inédit et audacieux permet non seulement de démystifier l’opéra en le plantant dans un cadre populaire, mais également de déplacer cette scène itinérante dans plusieurs petites villes de Poitou-Charentes, afin d’être au plus proche de potentiels spectateurs et ainsi supprimer un maximum d’obstacles qui pourraient les décourager d'aller à l’opéra.
De même, les opéras choisis sont populaires et largement connus, ce qui permet aux spectateurs de ne pas se sentir complètement étrangers aux oeuvres qui leur sont proposées. Elles sont aussi toutes en français, pour pouvoir rendre l’intrigue compréhensible et le spectacle plus divertissant. Enfin, les tarifs se veulent abordables pour tous, avec un prix pour les demandeurs d’emploi et les jeunes fixé à 7 euros.
Car s’il y a un public que le "Figaro Si Figaro Là" souhaite atteindre, c’est celui des jeunes et des enfants. L’association a de ce fait enchaîné les partenariats avec l’Education nationale pour sensibiliser les élèves de la Vienne à la musique lyrique, et a même préparé des concerts avec eux. Pour l’opéra programmé cet été, "Roméo et Juliette", un chœur de 40 enfants de 7 à 18 ans accompagnera aussi la troupe. Les airs célèbres de l’opéra de Charles Gounod seront également ponctués de scènes parlées tirées de la pièce de Shakespeare.
"Roméo et Juliette" sera présenté à Montmorillon les 24 et 27 juillet, à Châtellerault le 30, à Saint-Georges d’Oléron le 3 août et à Civray le 6.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.