Le chef d'orchestre Georges Prêtre inhumé dans l'intimité et sans musique
"Georges Prêtre estimait que le silence était le seul digne de Dieu", a expliqué le père Vincent Cabanac en rendant un dernier hommage au maestro dans l'église Saint Jean de Navès, où deux cents personnes s'étaient réunies.
Le cercueil y avait fait son entrée sous une haie d'honneur de parachutistes du 8e Régiment parachutiste d'infanterie marine de Castres, ville toute proche, en hommage au Chevalier de la légion d'honneur qu'était Georges Prêtre. La dépouille, recouverte d'un drapeau français gravé "Légion d'honneur" en lettres d'or, reposait devant l'autel aux côtés d'un portrait en noir et blanc montrant le visage souriant du chef d'orchestre, décédé mercredi à 92 ans.
Au cours d'une carrière longue de plus de 70 ans, Georges Prêtre a été le seul Français à diriger le fameux concert du Nouvel An à la tête de la Philharmonie de Vienne. Jusqu'au début des années 2000, Georges Prêtre, interprète préféré du compositeur Francis Poulenc, a été le plus demandé des maestros français avec Pierre Boulez. Cet enfant du nord de la France, né en 1924 à Waziers près de Douai, était encore programmé en 2017 à la Scala de Milan. Sa carrière l'a mené de l'Opéra de Paris, au Metropolitan Opera de New York en passant par la Scala de Milan et l'orchestre philharmonique royal de Londres. "Georges Prêtre était donné à ses passions : sa femme, la musique et aussi à sa famille", a poursuivi le père Cabanac en l'église de Navès. "Sa vie a sonné juste", a-t-il ajouté.
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