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La "Carmen" extraterrestre d'Aik Karapetian à l’Opéra de Montpellier
On l’avait quittée solaire et volcanique. La revoilà froide et lointaine. "Carmen", opéra français le plus joué dans le monde, s’exile sur une autre planète. La nouvelle mise en scène imaginée par Aik Karapetian est un ovni qui en bousculera plus d’un, mais ne devrait laisser personne indifférent. A découvrir jusqu’au 22 mars à l’Opéra Orchestre National de Montpellier.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : J. Faure / J. Mörch / L. Chraïbi
Elle est devenue au fil du temps le personnage le plus célèbre de l’Opéra. Depuis sa "naissance" en 1875 à Opéra Comique, Carmen a fait rêver des générations de mélomanes. Née sous la plume de Prosper Mérimée, c’est Georges Bizet qui imagine sa partition. Une œuvre passionnée où l’amour et la mort se confondent dans une étreinte tragique. Et c’est sans doute ce qui fait de Carmen une œuvre universelle. La passion, la destruction, la jalousie… des thèmes qui n’ont ni frontière, ni âge.
L’intrigue originale qui se déroule au 19e siècle à Séville pourrait aussi bien se situer de nos jours, voire dans le futur sur une autre planète. C’est cette intemporalité de l’œuvre qu’a voulu exploiter le metteur en scène letton Aik Karapetian. Carmen, reine sans pitié d’une lointaine planète règne sur le cœur et les destinées des hommes. A des années-lumière de la représentation solaire et volcanique associée à la belle Andalouse, cette Carmen-là est froide, altière. Les costumes (signés Kristine Pasternaka) et les décors (A.J.Weissbard) reflètent cette volonté de déraciner l’histoire.
Avec son visage bleuté et sa robe futuriste, la Carmen incarnée par la mezzo-soprano Anaïk Morel rappelle de façon troublante la diva du "Cinquième élément" de Luc Besson. Un clin d’œil au cinéma qui n’est pas fortuit puisqu’Aik Karapetian vient lui-même du 7e art. Cette Carmen qui risque de déstabiliser les puristes est sa première création en France. "Et j’espère que ce ne sera pas ma dernière !". Verdict : vendredi 16, après la première.
Elle est devenue au fil du temps le personnage le plus célèbre de l’Opéra. Depuis sa "naissance" en 1875 à Opéra Comique, Carmen a fait rêver des générations de mélomanes. Née sous la plume de Prosper Mérimée, c’est Georges Bizet qui imagine sa partition. Une œuvre passionnée où l’amour et la mort se confondent dans une étreinte tragique. Et c’est sans doute ce qui fait de Carmen une œuvre universelle. La passion, la destruction, la jalousie… des thèmes qui n’ont ni frontière, ni âge.
L’intrigue originale qui se déroule au 19e siècle à Séville pourrait aussi bien se situer de nos jours, voire dans le futur sur une autre planète. C’est cette intemporalité de l’œuvre qu’a voulu exploiter le metteur en scène letton Aik Karapetian. Carmen, reine sans pitié d’une lointaine planète règne sur le cœur et les destinées des hommes. A des années-lumière de la représentation solaire et volcanique associée à la belle Andalouse, cette Carmen-là est froide, altière. Les costumes (signés Kristine Pasternaka) et les décors (A.J.Weissbard) reflètent cette volonté de déraciner l’histoire.
Avec son visage bleuté et sa robe futuriste, la Carmen incarnée par la mezzo-soprano Anaïk Morel rappelle de façon troublante la diva du "Cinquième élément" de Luc Besson. Un clin d’œil au cinéma qui n’est pas fortuit puisqu’Aik Karapetian vient lui-même du 7e art. Cette Carmen qui risque de déstabiliser les puristes est sa première création en France. "Et j’espère que ce ne sera pas ma dernière !". Verdict : vendredi 16, après la première.
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