Cet article date de plus de sept ans.
"Cavalleria rusticana" et "Pagliacci", unis pour le meilleur à l’Opéra du Rhin
Ce sont deux œuvres majeures du vérisme, ce courant artistique italien de la fin du 19e siècle. "Cavalleria rusticana" et "Pagliacci " sont deux opéras courts, souvent joués l’un après l’autre lors d’une même soirée. Une tradition perpétuée par l’Opéra du Rhin qui présente jusqu’à fin juin une version modernisée de ces œuvres qui racontent une réalité sociale encore d'actualité de nos jours.
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Temps de lecture : 2min
Reportage : O. Stephan / C. Laemmel / T. Belliot / C. Singer / H. Weiken
"Sous le brûlant soleil du sud de l’Italie, les corps s’échauffent vite au risque de provoquer des tragédies. Deux scabreux faits divers sur fond d’adultère et de religion vont ainsi défrayer la chronique de villages jusqu’alors habitués à une apparente tranquillité. Faites donc entrer les accusés… "
Sur le site internet de l’Opéra du Rhin, le pitch est alléchant. Tous les ingrédients d’une bonne tragédie sont réunis : amour, sexe et violence, le tout sur fond de critique sociale propre au vérisme. Ce mouvement artistique inspiré du naturalisme français met en avant avec réalisme les contextes économiques et sociaux de son époque, la fin du XIXe siècle. Loin des thèmes nobles jusqu’ici exploités par l’opéra, le vérisme plonge le spectateur dans les affres de la vraie vie. Ecrits à deux ans d’intervalle (1890 et 1892) par Pietro Mascagni et Ruggero Leoncavallo, "Cavalleria rusticana" et "Pagliacci" présentent des similitudes évidentes. Toutes deux situées en Sicile, ces œuvres courtes (respectivement un et deux actes), racontent les ravages de la jalousie dans une société régie par un code d’honneur implacable.
Dès 1895, en raison de leur durée plutôt courte (3 heures au total entracte compris), le Metropolitan Opera de New York décide de les présenter lors d’une même soirée. "Cav and Pag" (surnom donné au diptyque par les amateurs d’opéra) sont dès lors systématiquement associés l’un à l’autre. L’opéra du Rhin a décidé d’aller encore plus loin dans cette association en les rassemblant sous un même titre, "Les labours de la souffrance, 1e et 2e partie". L’intrigue a été transposée au XXe siècle dans les années 50 pour "Cavalleria" et à la fin des années 70 pour "Pagliacci". Bidonvilles et HLM remplacent les villages d’antan. Un pari audacieux pour Marc Clémeur qui quitte ses fonctions de directeur général de l'opéra à la fin de la saison.
"Sous le brûlant soleil du sud de l’Italie, les corps s’échauffent vite au risque de provoquer des tragédies. Deux scabreux faits divers sur fond d’adultère et de religion vont ainsi défrayer la chronique de villages jusqu’alors habitués à une apparente tranquillité. Faites donc entrer les accusés… "
Sur le site internet de l’Opéra du Rhin, le pitch est alléchant. Tous les ingrédients d’une bonne tragédie sont réunis : amour, sexe et violence, le tout sur fond de critique sociale propre au vérisme. Ce mouvement artistique inspiré du naturalisme français met en avant avec réalisme les contextes économiques et sociaux de son époque, la fin du XIXe siècle. Loin des thèmes nobles jusqu’ici exploités par l’opéra, le vérisme plonge le spectateur dans les affres de la vraie vie. Ecrits à deux ans d’intervalle (1890 et 1892) par Pietro Mascagni et Ruggero Leoncavallo, "Cavalleria rusticana" et "Pagliacci" présentent des similitudes évidentes. Toutes deux situées en Sicile, ces œuvres courtes (respectivement un et deux actes), racontent les ravages de la jalousie dans une société régie par un code d’honneur implacable.
Dès 1895, en raison de leur durée plutôt courte (3 heures au total entracte compris), le Metropolitan Opera de New York décide de les présenter lors d’une même soirée. "Cav and Pag" (surnom donné au diptyque par les amateurs d’opéra) sont dès lors systématiquement associés l’un à l’autre. L’opéra du Rhin a décidé d’aller encore plus loin dans cette association en les rassemblant sous un même titre, "Les labours de la souffrance, 1e et 2e partie". L’intrigue a été transposée au XXe siècle dans les années 50 pour "Cavalleria" et à la fin des années 70 pour "Pagliacci". Bidonvilles et HLM remplacent les villages d’antan. Un pari audacieux pour Marc Clémeur qui quitte ses fonctions de directeur général de l'opéra à la fin de la saison.
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