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A l’opéra de Rennes, les chanteurs du "Vaisseau fantôme" de Wagner se jettent à l’eau

C’est ce qu’on appelle une expérience immersive. A l’opéra de Rennes, une mise en scène très réaliste du Vaisseau fantôme (Der fliegende Holländer) de Richard Wagner plonge le public dans la légende du Hollandais volant. Jusqu’au 11 mai en Bretagne puis à Angers et Nantes.

Article rédigé par Sophie Granel
France Télévisions - Rédaction Culture
Publié
Temps de lecture : 1 min
Sur la scène de l'Opéra de Rennes, les artistes évoluent dans l'eau. (P. Queyroux / France Télévisions)

Connaissez-vous la légende du Hollandais volant ? Ce mythe populaire parmi les marins remonterait au XVIIIe siècle. Le capitaine d’un bateau, connu pour sa brutalité aurait été condamné à errer sur les océans à bord d’un vaisseau fantôme jusqu’à ce que l’amour d’une femme le délivre. Le thème qui a inspiré poètes et cinéastes (dont Pandora d’Albert Lewin avec Ava Gardner en 1951) est au centre de cet opéra en trois actes de Richard Wagner sur un livret inspiré des Mémoires de Monsieur de Schnabelewopski de Heinrich Heine.

"Le vaisseau fantôme" à l'opéra de Rennes
"Le vaisseau fantôme" à l'opéra de Rennes "Le vaisseau fantôme" à l'opéra de Rennes

Le moins que l’on puisse dire, c’est que dans cette version du Vaisseau fantôme, les artistes n'ont pas hésité à se mouiller ! Au sens littéral du terme. Afin de traduire l’importance de l’eau dans l’histoire du Hollandais volant (qui, selon la légende, ne peut accoster qu’une fois tous les sept ans !) les scénographes américaines Rebecca et Beverly Blankenship ont imaginé une mise en scène totalement immersive. La scène a ainsi été transformée en un vaste bassin rempli d’eau dans lequel les artistes évoluent. "L'eau est bien sûr le symbole de l'inconscient. Nous avons de la vraie eau sur la scène, ce qui donne aux choristes l'impression d'être dans un film. C'est très réaliste", explique Rebecca Blankenship.

L’élément liquide qui donne à l’œuvre une dimension visuellement fantastique ajoute également une tessiture particulière à sa musicalité. Le clapotis des vagues et le mouvement des artistes dans l’eau se mêlent à la partition originale. Un défi pour l’orchestre symphonique de Bretagne dirigé par Rudolf Piehlmayer : "Cet opéra contient des structures musicales très différentes. C’est mon rôle d’en faire ressortir toutes les couleurs, de donner vie à cette œuvre."

Une expérience totalement immersive imaginée par les soeurs Blankenship. (P. Queyroux / France Télévisions)

Le vaisseau fantôme clôt la première saison de collaboration artistique entre les villes d’Angers, Nantes et Rennes. Ainsi après Rennes, le spectacle fera escale au Grand Théâtre d’Angers (du 21 au 25 mai) puis au Théâtre Graslin de Nantes (du 5 au 13 juin). La dernière représentation sera par ailleurs diffusée le 13 juin sur grand écran dans une quarantaine de villes de l’Ouest de la France.

Le vaiseau fantôme - Der fliegende Holländer de Richard Wagner, à l’Opéra de Rennes les 5, 7, 9 et 11 mai. 

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