"Les virtuoses du ghetto" de Soweto en France
On les appelle « les virtuoses du ghetto ». Ils excellent, entre autres, dans le répertoire baroque. Ils ont déjà triomphé à New York, Los Angeles, Paris, Dublin, Wellington en Nouvelle-Zélande… Leur point commun : ils sont tous originaires de l’immense quartier pauvre de Soweto, près de Johannesburg en Afrique du Sud.
Ces musiciens appartiennent à l’orchestre « Classical in Black », issu de l’Ecole de musique de Soweto. Cette école est née lors de la chute du système d’apartheid en 1996, à l’initiative de jeunes violonistes noirs, soutenus par l’altiste britannique Rosemary Nalden qui réunit les fonds nécessaires avec l’aide de plus d’une centaine de musiciens anglais.
Réputation internationale
L’école de Soweto accueille aujourd’hui une centaine de jeunes musiciens et danseurs, formés par des professionnels, où les plus âgés forment eux-mêmes leurs cadets. Au fil du temps, l’orchestre s’est spécialisé dans le répertoire baroque et ses solistes ont acquis une réputation internationale.
A l’initiative de l’association « Le Concert de Monsieur de Saint-George », présidé par Alain Guédé, l’orchestre de Soweto se produira le 24 juin à la salle Gaveau à Paris et le 26 juin à la Basilique de Toulouse. Ils interprèteront Haendel, Saint-George, Boccherini, Bizet ainsi que des oeuvres traditionnelles africaines. Selon le vœu de l’association, qui s’attache à mieux faire (re)connaître ce compositeur, le Chevalier de Saint-George sera particulièrement à l’honneur. « Classical in Black » jouera deux symphonies et un concerto de ce musicien métis, né en Guadeloupe en 1739 d’un planteur noble et d’une esclave, précepteur et musicien favori de la reine Marie-Antoinette, qui devint le premier colonel noir de l’armée française.
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