Cet article date de plus de dix ans.
Mayra Andrade a joliment ouvert les Nova Sessions Printemps 2014
Erwan d'Orgeval, du blog Le Bazar, a suivi pour nous le premier live des Nova Sessions édition Printemps 2014, avec Mayra Andrade, la capverdienne, qui a ouvert le bal d’une semaine dédiée aux musiques du monde. Une soirée que vous pouvez revivre sur Culturebox.
Publié
Temps de lecture : 3min
Le blog Le Bazar propose de nombreux articles consacrés à la musique, sur scène ou en studio. Découvrez le ici.
On a coutume de dire que la voix de d'une femme est la première trahison de son âme. Sur l'antenne de Nova, j'entends celle de Mayra Andrade à quelque pas de là, en studio avec Isadora Dartial, qui, sur le ton de l'humour, confie les quelques rituels qui précèdent sa montée sur scène. Elle s'appliquerait dans la nuque les essences d'un parfum dont les effluves me parviennent comme une belle promesse, à l'heure dite.
20h00. Je me fais tout petit, de peur certainement de croiser le regard de l'une des nombreuses caméras qui scrutent le plateau. Le réalisateur m'a désigné un tabouret, positionné dans le dos de Mayra. Alors, je reviens à la trahison des sens, n'ayant plus que la voix et les mots pour me guider dans l'univers de la capverdienne. Elle se tient dans un pantalon unique, fleuri comme un boubou, coupé « à l'occidentale », elle qui s'est installée à Paris depuis plus d'une décennie et qui navigue aisément entre créole capverdien, français et anglais. Concert à la maison, au « salon », sous la verrière de Radio Nova, protégée par la courte ribambelle de spectateurs qui la couve d'un regard chaleureux.
La setlist scotchée au sol murmure les premières notes au synthé que le batteur accroche à son rythme sur le thème d' « A-mi N Kre-u Txeu », douce mélopée insulaire, tirée de son dernier album "Lovely Difficult", paru l'année dernière. Sur cet album, on retrouve beaucoup de beau monde à l'écriture et à la composition : Yael Naim (invitée des Nova Sessions mardi 13/05/2014), Benjamin Biolay, Piers Faccini, Tété, Hugh Coltman, Pascal Danae, pour ne citer qu'eux. Ces deux derniers passeront d'ailleurs une tête ce soir pour accompagner le groupe et Mayra à l'occasion de deux titres, le sublime « 96 days » (avec Hugh Coltman) et « We Used To Call It Love » (avec Pascal Danae), qui se confond avec la suavité des compositions de Hindi Zahra. Ses musiciens sont de redoutables techniciens comme en témoigne les triolets du guitariste sur « Tunuca », que le groupe nous livre dans une version endiablée ce soir. La basse se distingue tout au long de « 96 days » avec ses accords augmentés et les harmoniques qu'il produit sur sa 5 cordes.
Au jeu des favorites du soir, « Dimocransa », sans cesse en renversements, qui figure parmi les quelques morceaux de Navega, son premier album, paru en 2006, qu'ils joueront ce soir. Enfin « Meu Farrol », en rappel, mélodie lente et précieuse, qui vient se poser sur une musique en montée progressive, où la pianiste fait merveille. Et que dire enfin du Reggae doucereux des « Mots d'Amour » qu'elle nous a confiés dans l'intimité de son cocon d'un soir.
On a coutume de dire que la voix de d'une femme est la première trahison de son âme. Sur l'antenne de Nova, j'entends celle de Mayra Andrade à quelque pas de là, en studio avec Isadora Dartial, qui, sur le ton de l'humour, confie les quelques rituels qui précèdent sa montée sur scène. Elle s'appliquerait dans la nuque les essences d'un parfum dont les effluves me parviennent comme une belle promesse, à l'heure dite.
20h00. Je me fais tout petit, de peur certainement de croiser le regard de l'une des nombreuses caméras qui scrutent le plateau. Le réalisateur m'a désigné un tabouret, positionné dans le dos de Mayra. Alors, je reviens à la trahison des sens, n'ayant plus que la voix et les mots pour me guider dans l'univers de la capverdienne. Elle se tient dans un pantalon unique, fleuri comme un boubou, coupé « à l'occidentale », elle qui s'est installée à Paris depuis plus d'une décennie et qui navigue aisément entre créole capverdien, français et anglais. Concert à la maison, au « salon », sous la verrière de Radio Nova, protégée par la courte ribambelle de spectateurs qui la couve d'un regard chaleureux.
La setlist scotchée au sol murmure les premières notes au synthé que le batteur accroche à son rythme sur le thème d' « A-mi N Kre-u Txeu », douce mélopée insulaire, tirée de son dernier album "Lovely Difficult", paru l'année dernière. Sur cet album, on retrouve beaucoup de beau monde à l'écriture et à la composition : Yael Naim (invitée des Nova Sessions mardi 13/05/2014), Benjamin Biolay, Piers Faccini, Tété, Hugh Coltman, Pascal Danae, pour ne citer qu'eux. Ces deux derniers passeront d'ailleurs une tête ce soir pour accompagner le groupe et Mayra à l'occasion de deux titres, le sublime « 96 days » (avec Hugh Coltman) et « We Used To Call It Love » (avec Pascal Danae), qui se confond avec la suavité des compositions de Hindi Zahra. Ses musiciens sont de redoutables techniciens comme en témoigne les triolets du guitariste sur « Tunuca », que le groupe nous livre dans une version endiablée ce soir. La basse se distingue tout au long de « 96 days » avec ses accords augmentés et les harmoniques qu'il produit sur sa 5 cordes.
Au jeu des favorites du soir, « Dimocransa », sans cesse en renversements, qui figure parmi les quelques morceaux de Navega, son premier album, paru en 2006, qu'ils joueront ce soir. Enfin « Meu Farrol », en rappel, mélodie lente et précieuse, qui vient se poser sur une musique en montée progressive, où la pianiste fait merveille. Et que dire enfin du Reggae doucereux des « Mots d'Amour » qu'elle nous a confiés dans l'intimité de son cocon d'un soir.
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.