Chronique cubaine : Caribe Son, symbole de la foisonnante musique de Trinidad
Trinidad, ses ruelles pavées et ses maisons aux couleurs pastels, ici le temps semble s'être arrêté. Mais ce qui frappe surtout ce sont les notes de musique qui résonnent partout. Jour et nuit, dans les bars et restaurants. Dehors, les gens s'assoient en plein air sur les marches de la Plaza Mayor pour écouter la musique. Une multitude de groupes rivalisent d'énergie, enchaînant les concerts dans les parcs ou les fameuses petites boîtes à musique.
Parmi eux, les "Caribe Son". Presque chaque soir de la semaine, tout le monde se presse à "La Casa de la Trova" pour écouter ce groupe de musique traditionnelle cubaine. Cela fait des années que les huit musiciens travaillent ensemble, ils sont une vraie famille. Créé en 1997, l'ensemble s'est formé pour jouer spécialement dans cette salle exigüe, mal éclairée et mal insonorisée, gérée par l'Etat. Mais qu'importe. Ce qui compte, c'est la chaleur d'être ensemble, de jouer et de faire danser les couples enlacés sur la piste au rythme de la salsa ou du cha-cha-cha.
Le "Son cubain" est né à Santiago de Cuba
"Caribe Son" : huit musiciens d'un excellent niveau
Il n'est pas rare de voir autant de musiciens dans un groupe à Cuba. L'idée est d'obtenir un bon niveau sonore. Chaque artiste a son propre parcours, sa propre histoire. La plupart a appris la musique enfant, en famille comme Roman, le trompettiste et directeur artistique. Bon nombre d'entre eux ont joué dans la rue avant de faire partie d'un orchestre. Mais la plupart sont passés par de solides formations pour devenir musicien professionnel, c'est presque un passage obligé à Cuba, à de rares exceptions près. Franck Izaguirre Duarte, le joueur de bongo, a fait le conservatoire de Santiago de Cuba. Mais le groupe est unanime : c'est en rejoignant le "Caribe son" qu'ils ont le plus appris. C'est la meilleure des écoles souligne Ramon Estupinan.
Rencontre avec le groupe "Caribe son"
Par ordre d'apparition dans la vidéo ci-dessus : Ramon Estupinan dit "le chinois" : chanteur, José Manuel Duran : aux tumbadoras (congas) et chanteur, Roman Sanches Lugones : à la trompette et directeur musical, Ramon Ramos Fernandes : à la basse, Raciel Estrada Rodrigues : au piano, Leandry Javier Pablo : Trés, Frank Izaguirre Duarte : au bongo et Rolando Diaz Martinez : chanteur
L'amour et la vie quotidienne au coeur de leur musique
Comme dans tous les groupes de musique cubaine, les chansons d'amour font partie de l'essentiel du répertoire de Caribe Son. L'amour... et les femmes bien évidemment. Les deux chanteurs, Rolando et Ramon sont d'ailleurs considérés comme les musiciens les plus romantiques. Ancien professeur des écoles, Rolando a tout plaqué pour se consacrer à sa passion. Il a été sélectionné pour la qualité de l'un de ses textes lors d'un Festival à Santa Clara. Mais il y a aussi les titres qui parlent d'amitié, les petites histoires dans la rue et les chroniques sur les problèmes de la vie au quotidien. Car ici, les gens vivent au jour le jour. Ils n'ont pas vraiment le choix.
Caribe Son : l'amour, la vie
La transmission de la musique
Ecoutez l'un de ces titres
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.