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Marisol Touraine réfléchit à une limitation du niveau sonore des casques et des concerts

La limitation du niveau sonore des casques audio et des enceintes dans les salles de concerts sont à l'étude pour protéger le jeune public des troubles auditifs, a annoncé mardi la ministre de la Santé au lendemain de la publication d'une étude sur le sujet.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Limitation des sons dans les salles de concert envisagée
 (Tom Nicholson/REX/REX/SIPA)

"Nous avons réfléchi dans deux directions : s'assurer que les casques ne peuvent pas produire un son supérieur à un certain nombre de décibels", a déclaré Marisol Touraine sur RMC/BFMTV. "C'est à dire, pour les casques qui sont vendus dans le commerce, voir si on peut faire en sorte que quelqu'un qui a un casque toute la journée ne puisse pas être exposé à des sons trop élevés en permanence", a-t-elle précisé.

"La deuxième chose c'est : faut-il encadrer les sons qui sont émis dans certaines salles fermées, par exemple à l'occasion de concerts ? C'est une réflexion que nous avons", a ajouté la ministre de la Santé.

"Il ne s'agit pas d'interdire d'écouter de la musique. C'est formidable d'écouter de la musique"

Plus des trois quarts des 15-30 ans ont déjà ressenti des troubles auditifs comme des acouphènes (bourdonnements ou sifflements dans les oreilles) ou une perte d'audition à la suite d'une forte exposition sonore, indique une étude Ipsos réalisée à l'occasion de la douzième édition de la Semaine du son, qui se déroulera du 19 au 25 janvier à Paris et jusqu'au 8 février partout en France.

Concernant ces limitations, la ministre s'est dite prête "à les introduire par voie d'amendement" dans la loi Santé. "Il ne s'agit pas d'interdire d'écouter de la musique. C'est formidable d'écouter de la musique mais il faut le faire toute sa vie si on peut. Et donc, à cause de sons trop importants quand on a 15 ans ou 20 ans, ne pas être pénalisé par la suite", a poursuivi Marisol Touraine.

En matière de santé publique, "on a l'impression que ça se ramène systématiquement à des interdictions. Il faut à la fois éduquer, il faut former et il faut encadrer, prendre des règles pour le matériel", a-t-elle estimé. Le projet de loi Santé doit être examinée en avril.


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