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Lola Marsh, Feu! Chatterton, Jain, Lilly Wood and the Prick : 4 moments forts de l'ouverture du Fnac Live

La sixième édition du Festival Fnac live a démarré mercredi soir sur les chapeaux de roues. En attendant de découvrir les autres concerts proposés gratuitement sur le parvis de l'hôtel de ville, retour sur les temps forts de la soirée de lancement.
Article rédigé par franceinfo
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Temps de lecture : 5min
Près de 20 000 personnes étaient rassemblées hier soir sur la place de l'hôtel de ville de Paris
 (Adrien Morcuende)
1.
Lola Marsh, un envoûtement venu d’Israël 
Après Bon voyage organisation et leur tube estival "Love soup", c'est au tour de Lola Marsh, révélation folk-pop de l'année, de se présenter sur la scène tandis que la place de l'Hôtel de ville se remplit peu à peu. Yael, la chanteuse du groupe, lunettes rondes et robe blanche, prend rapidement ce public encore timide par la main. Les mélodies s'enchaînent, pleines de féérie. "You're Mine" mais aussi "She's a rainbow". C'est d'ailleurs sur le refrain éponyme de cette dernière création que la voix, que l'on compare facilement à Lana Del Rey, s'envole, avant d'être furtivement couverte par les applaudissements. Puis c'est à l'intimité de s'inviter quelques minutes, l'air joué puisant sa douceur dans l'enfance de Yael. Fin du morceau. Un rapide hommage à Edith Piaf ("elle m'a beaucoup inspirée") que déjà il faut laisser la place. "35 minutes nickel" conclut un spectateur appuyé contre la barrière. 
Le groupe israélien a envoûté le public du Fnac Live
 (Adrien Morcuende)

2.
L'enivrement poétique avec les talentueux Feu! Chatterton 
19h35. Alors que Vincent Delerm a entamé un concert intimiste dans les salons de l'Hôtel de ville, dehors, sur le grand écran à gauche de la scène, cinq garçons prennent la pause. "Tu vas voir, ils sont super bons!", lâche un jeune homme en chemisette à son pote. "Ils" ce sont les Feu! Chatterton, "cadavre incandescant" comme Arthur, le leader du boys band, aime les présenter. Lui, ressemble à un personnage bloqué dans une photographie d'un autre temps. Avec son style rétro, sa petite moustache et ses cheveux gominés, il a quelque chose du De Niro de "Il était une fois en Amérique" dans l'allure. Côté coeur et présence musicale, on est plutôt dans du Bashung première époque. La poésie, les jolis mots (torpeur, opaline, acajou) habitent les textes de Feu! Chatterton. Ils ne désertent pas non plus la scène une fois la dernière note jouée. Après "Ophélie", le groupe invite la foule toujours plus nombreuse à venir "dans une grande forêt pour faire l'amour", une forêt rêvée sur la Promenade des Anglais, alors que se profile "La mort dans la pinède". Le public est bien, trop bien, reprend en choeur "Boeing" après qu'Arthur, en commandant de bord désigné, demande aux "aiguilleurs du ciel" ici ou là de "nous montrer le signe". Nouvelle invitation au voyage. "Malinche" clôt la prestation habitée du quintet. 
Arthur, chanteur poète du groupe Feu! Chatterton
 (Adrien Morcuende)

3.
La tornade Jain fait son "come"-back
Lorsque Jain débarque, le public est définitivement réveillé. "Vous êtes chauds pour danser?" demande la jeune femme qui aime occuper tout l'espace qui lui est offert -  ses baskets sont assorties à la déco éphémère (motifs noirs sur fond blanc).  Un "oui" massif en guise de réponse, le genre d'adhésion dont n'importe quel homme politique rêverait de se draper en période électorale. Mais le truc de Jain, c'est bien la musique. Dès la deuxième chanson, les claquements de mains accompagnent son énergie. De temps à autre, l'artiste lance des samples en mode autogestion totale. Le morceau "Hope", dont elle explique pleine de pédagogie comment celui-ci a été créé (une histoire de travaux qui l'ont réveillé), comme ceux qui suivent ("Mr Johnson", "Come" qui met le feu), sont tirés de son album "Zanaka", certifié disque d'or depuis février dernier. Enfin, pas tout à fait. Une chanson, "Paris", écrite "il n'y a pas longtemps", est une déclaration de paix et d'amour à cette ville dont elle a alors une belle représentation devant elle. 

Jain a chanté "Paris", une chanson écrite après les attentats de novembre 2015
 (Adrien Morcuende)

4.
La folie du duo rodé Lilly Wood and the Prick
La tête encore pleine des souvenirs de Jain dans une bulle géant, marchant sur la foule, le public voit rapidement la remplacer un groupe qui cartonne depuis l'an dernier, Lilly Wood and the Prick. Le duo interprète de "Prayer in C" se fond dans la lumière rose des projecteurs, accompagnée par le brouhaha ambiant. Pour Nili Hadida, sa chanteuse, Paris est aussi la "plus belle ville du monde", ville qu'elle remercie pour "faire vivre la culture" tout en arborant une casquette du PSG. La casquette tombe et pas que ("si je me mets à poil tu te mets à poil" -  oui elle tutoie le public), le rose aussi au profit du rouge qui inonde désormais les artistes. Encore une fois, le public répond présent, chante avec Nili le refrain de "Hey it's ok" pendant que la guitare de Benjamin Cotto résonne dans la nuit. 22h45. C'est le temps de la dernière chanson. Les spectateurs sont priés de "rendre la place folle". Ça danse, ça saute. Mission accomplie. Dernier invité du programme, le groupe londonien Jungle, dont la musique oscille entre funk, soul et pop. Plusieurs chansons proviennent de l'album éponyme sorti en 2014. Plutôt sympa pour une première soirée. 
Lilly Wood and the Prick, habitué des festivals 
 (Adrien Morcuende)

De nombreux concerts du Fnac Live 2016 sont à voir en direct et en replay sur Culturebox.

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