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Lianne La Havas, La Maison Tellier et Louise Attaque pour terminer le Fnac Live en beauté
Pour sa dernière soirée, ce samedi, le Fnac Live Festival a vu défiler du beau monde sur le parvis de l'hôtel de ville. De Bachar Mar-Khalifé à Louise Attaque, en passant par les Belges de Balthazar et la rafraîchissante Lianne La Havas, retour sur les moments forts qui ont clôturé cette sixième édition.
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Jamais trois sans quatre. Depuis mercredi, les 20 000 personnes rassemblées chaque soir sur la place de l'hôtel de ville étaient reparties le sourire aux lèvres et des mélodies plein la tête. Aucune raison qu'il en soit différemment pour cette dernière session.
1.
Bachar Mar-Khalifé, balade orientale et électro
Les premières notes de piano sont légères mais trompeuses. Sans crier gare, les baffles en bord de scène rugissent, sourdes, accompagnées par la lumière jaune des spots. S'en suit une demi-heure de musique, tirée du répertoire de l'artiste - trois albums dont le dernier sorti en 2015, "Ya Balad" - qui fait du chant arabe l'instrument central de son expression. Outre la voix, un mélange de piano, de percussions, de basse, et de sonorités (orientales) électroniques voyagent avec poésie et originalité. Une curiosité pour certains, une découverte pour beaucoup.
2.
La Maison Tellier, de la folk et des mots
De la country, de la folk pop, oui mais avec des textes écrits en français, clairs, emprunts d'amour de la langue et des beaux mots. Le quatrième morceau, "Au bord du volcan", se voit rythmé par le bruit de milliers de paumes qui se rencontrent. Les minutes passent et le public semble apprécier. " Je ne sais plus quel footballeur disait Paris outragé, Paris brisé, Paris martyrisé mais Paris libéré" lâche avec un faux air sérieux Helmut Tellier, l'un des deux fondateurs du groupe rouennais, qui a lui-même un faux air de Cantona. "J'ai rêvé d'avalanches", "Garçon manqué" ou encore "23h59", ces chansons nourrissent le passage de la Tribu Tellier.
3.
Lianne La Havas, divine diva de la soul
Derrière "Green and gold", son titre le plus connu qui revient sur ses origines grecques et jamaïcaines, se cachent d'autres pépites. "Forget" (écrite pour ceux qui en veulent à leur "ex boyfriend"), "Is your love big enough ?", "Unstoppable" et "Grow" ravissent les festivaliers du jour, alors que la nuit commence à tomber. La reprise de "Say a Little Prayer" semble opérer comme un charme sur eux, tout comme le batteur captivé par sa partenaire de scène. "Midnight" est le dernier titre joué. Une photo avec le public ("un, deux, trois Paris!") et il faut déjà laisser la place. Trop court.
4.
Louise Attaque pour s'envoler
Mais surtout, on espère entendre les classiques. "Si on marchait jusqu'à demain" rassure sur ce point. Les lumières noient à présent les membres du groupe dans un brouillard de bleu glacé qui n'a pourtant rien de froid. Puis vient le temps de "L'insouciance", façonné par les segments sonores d'un violon indissociable de l'identité de Louise Attaque. Roussel vit le morceau, il n'ouvrira d'ailleurs les yeux qu'à son terme. Sur sa droite, Notre Dame regarde ce public se balancer au rythme de la mélodie. Puis c'est à "Léa", celle qui n'est "pas jolie" mais "pas moche non plus" de faire bouger les lèvres de tous ces anonymes qui la connaissent par cœur. Changement de cadence avec "Sur un fil", un titre tout frais mais retour aux incontournables : "Qui était là en 1997? Qui n'était pas né? A ce moment-là nous faisait ça! " lance Gaëtan Roussel avant d'entamer les paroles de "Savoir" au débit effréné. "Les nuits parisiennes" déboulent sans même que le public, mains en l'air et pieds décollés du sol, n'ait eu le temps de dire "ouf"! La fête est belle. On se sent alors transporté, emmené par ce vent au parfum que l'on connaît si bien, qui nous fouettait le visage il y a près de vingt ans lorsqu'on roulait les vitres ouvertes. Le souffle de Louise Attaque s'engouffre de nouveau. Une belle manière de conclure ces quatre jours de festival.
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