Les plus grands à l'affiche de Jazz à Marciac
Cette année y figurent Joshua Redman, Chick Corea, Chucho Valdès, Marcus Miller, Jason Moran, ou Kenny Garrett, ex-musicien de Miles Davis, ou encore Lisa Simone, la fille de Nina Simone. Sans oublier les monstres sacrés brésiliens Gilberto Gil et Gaetano Veloso ou Maliens tel Salif Keita et ses Ambassadeurs. Pour tous les goûts avec toutes les époques et même deux soirées New Orléans sous la houlette du parrain du festival, le trompettiste Wynton Marsalis.
"Tous les plus grands du jazz ont été là et sont toujours là", précise l'un des fondateurs, président et directeur artistique du festival, le maire de Marciac, Jean-Louis Guilhaumon. Et de citer Dizzy Gillespie venu en 1985 et 1989 au festival : "now you are on the map", -"maintenant vous êtes sur la carte"- du jazz.
D'une journée en 1976 à 3 semaines aujourd'hui
Comment ce bourg de 1.350 habitants doté d'une bastide du 13e siècle en plein Gers, accessible par des petites routes, est-il devenu depuis 1976 capitale du jazz ? C'est l'association Foyer de jeunes et de l'Education populaire qui a commencé les préparatifs en vue d'un festival de jazz d'une journée à Marciac, avec un premier concert axé sur le jazz Nouvelle Orléans. Ce n'était pas une tradition dans cette petite aglomération, explique M. Guilhaumon. Le festival a d'abord été organisé dans les arènes de Marciac où se déroulaient des courses landaises de vachettes. La tradition perdure jusqu'à aujourd'hui, durant le festival. Il a ensuite été abrité dans une usine de meubles puis sur un terrain de rugby à partir de la 5e édition. D'un jour, la manifestation est passée à une semaine pour arriver aux trois semaines d'aujourd'hui : du 27 juillet au 16 août.
Wynton Marsalis a aussi soutenu Guilhaumon, issu de l'enseignement, dans une série de projets pédagogiques destinés à ancrer toute l'année dans sa ville d'adoption -il était né à Oran- cette musique des Etats-Unis devenue universelle.
Durant le festival, un chapiteau est érigé sur le terrain de rugby, offrant une capacité de 6.500 personnes "avec une acoustique exceptionnelle". D'autres concerts sont organisés dans une salle de 500 places, L'Astrada, inaugurée en 2011. Les spectateurs peuvent aussi profiter de concerts gratuits dans la journée sur la place de la bastide et ses rues avoisinantes. Le tout agrémenté d'activités pour les jeunes, d'expositions, de conférences...
La recette du succès ? La passion
Cette manifestation draine des milliers de fans, dont seulement 4% d'étrangers, selon les statistiques de l'office du tourisme. La recette du succès ? "D'abord la passion qui a animé tous les porteurs du projet depuis ses débuts", assure Jean-Louis Guilhaumon.
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