Les 36e Trans Musicales s'achèvent sur un nouveau record de fréquentation
Après avoir atteint pour la première fois les 60.000 spectateurs en 2012 puis l'avoir dépassé en 2013 (62.000 spectateurs) avec Stromae à l'affiche, les organisateurs ont annoncé dans la nuit de samedi à dimanche que la 36e édition ferait encore mieux avec 64.000. Ce chiffre englobe les entrées enregistrées dans tous les événements des "Trans" : les concerts payants (36.000 entrées comptabilisées au total pour les cinq jours) mais aussi les manifestations gratuites (concerts de l'après-midi en centre-ville, conférences, etc.).
Résultats encourageants
Le Parc des expositions, qui accueille les trois plus grandes soirées payantes du festival et dont la jauge avait été légèrement revue à la hausse cette année, a fait le plein vendredi et samedi, soit 13.600 spectateurs chaque soir, et a accueilli 4.400 personnes jeudi, a détaillé lors d'une conférence de presse Béatrice Macé, co-directrice du festival créé en 1979.
La responsable a exprimé la "satisfaction générale" des organisateurs tout en rappelant "l'instabilité" financière du festival, dont le budget atteint 2,6 millions d'euros. Faute de "marges" suffisantes, il n'est ainsi pas prévu pour le moment de nouvelle augmentation de la jauge ni d'envisager de nouvelles opérations à l'étranger comme ce fut le cas en 2010.
A l'heure où elle annonçait ces chiffres, au beau milieu de la nuit de samedi à dimanche comme les organisateurs en ont pris l'habitude, la fête battait son plein dans les quatre halls du Parc des expositions. Avec musiques pour tous les goûts : du rock pur et dur d'un côté, avec les solides Australiens de Money for Rope après les riffs percutants des Turcs de The Ringo Jets. Une ambiance boîte de nuit géante de l'autre, avec l'électro chaabi endiablée de l'Egyptien Islam Chipsy après le spectacle son et lumière remarqué des Danois de Den Sorte Skole.
Et au milieu de tout cela, les impressionnants Too Many Zooz. Ce trio new-yorkais au nom improbable et à l'allure de fanfare (trompette, sax baryton, percussions), après avoir animé la gare et les stations de métro de Rennes ces derniers jours, a mis en transe une salle pleine à craquer. Un groupe qu'il serait étonnant de ne pas revoir bientôt en France.
Promesses venues de très loin
Près de cent artistes et groupes, originaires d'environ trente pays et appartenant à tous les styles (rock, pop, électro, rap, jazz, funk) étaient programmés cette année. Plusieurs ont marqué cette 36e édition, comme la poétesse/rappeuse britannique Kate Tempest et son flow énergique, la fanfare néerlandaise Jungle By Night et son afro-beat survitaminé, la rockeuse australienne Courtney Barnett et ses guitares grunge ou le prometteur groupe français Grand Blanc et son rock puissant et poétique.
Jean-Louis Brossard, co-directeur et incontournable programmateur du festival, s'est félicité pour sa part des concerts "focus" organisés pour mettre les nouvelles scènes canadienne (jeudi) et suisse (vendredi). Cette première a notamment permis de découvrir le rap rageur des Québécois de Dead Obies et l'électro-pop élégante de la Suissesse Verveine.
De passage vendredi à Rennes, la ministre de la Culture Fleur Pellerin n'a pour sa part pas assisté aux concerts, en raison d'un agenda trop chargé, mais en a profité pour rencontrer les organisateurs. Il s'agissait avant tout d'une "prise de contact", a précisé Béatrice Macé à ce sujet, deux ans après la venue sur place de la précédente ministre, Aurélie Filippetti.
Après les dernières notes de musique au Parc des expositions, c'est à l'Ubu, salle historique du centre-ville, que tombe le rideau dimanche soir, avec notamment au programme Shamir, un jeune Américain adepte de la dance pop et déjà précédé d'une jolie réputation.
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