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Leonard Cohen en cinq titres emblématiques

Le chanteur et poète canadien s'est éteint à l'âge de 82 ans, a annoncé son agent, jeudi.

Article rédigé par franceinfo avec AFP et Reuters
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Le musicien et poète canadien Leonard Cohen, à Paris, le 16 janvier 2012. (JOEL SAGET / AFP)

Sa voix grave s'est éteinte à tout jamais. Le poète et musicien canadien Leonard Cohen est mort à l'âge de 82 ans, jeudi 10 novembre. "C'est avec une profonde tristesse que nous rapportons que le poète légendaire, le compositeur et l'artiste Leonard Cohen est décédé", a écrit son agent sur sa page Facebook. "Nous avons perdu l'un des visionnaires les plus prolifiques et vénérés du monde de la musique", poursuit le communiqué.

Franceinfo revient sur cinq titres de l'artiste né à Montréal, dont les chansons entremêlant imagerie religieuse, thème de la rédemption et désir sexuel ont recueilli un succès aussi bien critique que populaire.

1"Hallelujah"

C'est sans doute la chanson de Leonard Cohen la plus connue chez les plus jeunes. Sortie en 1984 sur l'album Various Positions, elle a été popularisée grâce aux reprises de Jeff Buckley, Rufus Wainwright ou encore John Cale.

2"Suzanne"

Cette chanson sortie en 1967 sur son premier album est un hommage à Suzanne Verdal, qui était l'épouse du sculpteur québécois Armand Vaillancourt. Il s'agissait à l'origine d'un poème intitulé Suzanne takes you down. Leonard Cohen et Suzanne Verdal ont entretenu une relation amicale, mais pas charnelle. Elle affirme l’avoir éconduit dans un hôtel de Montréal, rappellent Les Inrocks.

3"So long, Marianne"

Marianne Ihlen a été la muse du poète canadien. Ils se sont rencontrés, dans les années 1960, dans une épicerie  de l’île d’Hydra, en Grèce. Ils ont vécu ensemble pendant plusieurs années. L'ex-épouse de l'écrivain Alex Jensen lui a inspiré cette chanson ainsi que le titre Bird on the Wire. La Norvégienne pose également au verso du deuxième album du chanteur, Songs from a Room (1969).

Juste avant la mort de sa muse, fin juillet 2016, Leonard Cohen lui a écrit une poignante lettre d'adieu, rapportait le Guardian (en anglais) : "Marianne, le temps où nous sommes si vieux et où nos corps s’effondrent est venu, et je pense que je vais te suivre très bientôt. Sache que je suis si près derrière toi que si tu tends la main, je pense que tu pourras atteindre la mienne. Tu sais que je t’ai toujours aimée pour ta beauté et ta sagesse, je n’ai pas besoin d’en dire plus à ce sujet car tu sais déjà tout cela. Maintenant, je veux seulement te souhaiter un très bon voyage. Adieu, ma vieille amie. Mon amour éternel, nous nous reverrons." Trois mois et demi plus tard, alors que Leonard Cohen est à son tour décédé, cette lettre prend une nouvelle dimension.

4"Who by fire"

Dans cette chanson, qui figure sur l'album New Skin for the Old Ceremony (1974), Leonard Cohen médite sur la mort prématurée. "Qui par le feu ? Qui par l’eau ? Qui au grand soleil ? Qui dans la nuit ? Qui par grande épreuve ? Qui par jugement ? Qui en ton joli, joli mois de mai ? Qui par lente déchéance ? (...) 
Qui en solitude ? Qui en ce miroir ?"

5"Everybody knows"

Cette chanson incontournable du musicien canadien est sortie en 1988 sur l'album I'm Your Man. Leonard Cohen a souvent traité de thèmes graves, et le magazine Rolling Stone (en anglais) estime qu'il s'agit là de la chanson la plus pessimiste de l'auteur.

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