Le groupe libanais Mashrou' Leila debout contre la censure jordanienne
Depuis sa formation en 2008 à Beyrouth, Mashrou' Leila s'est imposé comme la voix d'une génération. Jeunes et libres, ses cinq membres ne cessent de tourner dans le monde entier, pour faire entendre leur musique pop, chantée en arabe. Mais il y a trois jours, les portes de la Jordanie leur ont été fermées, leur musique jugée par les autorités, dans un doux euphémisme, comme non-conforme au lieu dans lequel ils devaient jouer, le vieil amphithéâtre romain d'Amman. En passant, un lieu dans lequel ils s'étaient déjà produits...
Une censure, sur fond d'accusations de satanisme et d'homosexualité du chanteur, qui a immédiatement enflammé les réseaux sociaux, mobilisant les centaines de milliers de fans du groupe, et pas que dans le monde arabe.
The band's statement. please read and share. Thank you everyone for the immense support. https://t.co/F4hOVXOMVr pic.twitter.com/SZHtfxuy9b
— mashrou' leila (@mashrou3leila) April 28, 2016
Karim Ghattas, le manager de Mashrou' Leila, défend pourtant "un groupe qui dit très simplement ce qu'il pense, nos chansons sont des chansons sociales évidemment, mais qui répandent de l'amour ". Le combat contre les limites données à la liberté d'expression, et la censure, fait partie de l'ADN de ce groupe.
Depuis le début de l'affaire, le ministère de l'Intérieur a rétro-pédalé, autorisant finalement le concert mais trop tard pour qu'il puisse avoir lieu ce vendredi soir. Cette censure aura finalement eu l'effet inverse : le nom et la musique de Mashrou' Leila ont fait le tour du monde.
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