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La ministre de la Culture maintient le projet de "maison commune" de la musique
La ministre de la Culture Françoise Nyssen a relancé jeudi le projet de "maison commune" à tous les acteurs de la filière musicale française. Une mission sur le sujet a été mandatée et son rapport sera rendu fin septembre.
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"Besoin de se rassembler"
"C'est un vrai besoin, tout le monde l'a manifesté. Cette étude permettra de voir vraiment comment la configurer et de ne pas réfléchir ex nihilo", a défendu Mme Nyssen lors d'un point presse au 51e Midem, le marché international du disque à Cannes.Elle a promis d'"avancer vite" et donné "rendez-vous en septembre". "On va utiliser ce qui existe déjà, le CNV (centre national de la chanson, des variétés et du jazz)", a ajouté Mme Nyssen qui a déjeuné avec tous les acteurs de la filière française, du disque au spectacle vivant : "En discutant avec eux, cela m'a conforté dans l'idée qu'ils ont vraiment besoin de se rassembler."
Un projet de maison commune était déjà porté par sa prédécesseure rue de Valois, Audrey Azoulay, mais n'avait pas abouti.
La lutte contre le piratage
La ministre a aussi annoncé sa volonté d'"intensifier la lutte contre le piratage", estimant que "la loi Hadopi n'a pas donné grand-chose" et promis de soutenir l'exportation de la musique française. A ce propos, a-t-elle dit, "il est important de réinspirer le processus, je ne suis pas là avec une valise de billets."Dans la foulée de l'avancée obtenue à Bruxelles le mois dernier, avec un quota de 30% d'œuvres européennes qui s'imposera aux plateformes en ligne dans le projet de nouvelle directive européenne sur les Services de médias audiovisuels, Mme Nyssen a aussi promis de travailler sur la défense des droits d'auteur et sur l'épineuse question du partage de valeur.
La Fédération internationale de l'industrie phonographique (IFPI) estime qu'en 2015, la plateforme de musique Spotify a reversé à l'industrie musicale, en moyenne, 20 dollars par utilisateur, quand YouTube se contentait de moins d'un dollar.
"Ces tuyaux-là doivent se responsabiliser", a dit Mme Nyssen à propos de YouTube, qui s'abrite derrière un statut d'hébergeur technique pour payer le moins possible les ayants droit.
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