L'Eurovision, c'est samedi, les handicapés finlandais de PKN éliminés
Les quatre hommes composant Pertti Kurikan Nimipaivat (PKN), un des concurrents les plus attendus, n'ont pas obtenu suffisamment de voix du public et du jury professionnel pour figurer parmi les 10 premiers de cette demi-finale qui comptait 16 candidats. Leur chanson était la plus courte du concours (84 secondes), mais aucune ne dépassera trois minutes: c'est le règlement.
Les pays qualifiés mardi sont l'Albanie, l'Arménie, la Russie, la Roumanie, la Hongrie, la Grèce, l'Estonie, la Géorgie, la Serbie et la Belgique. La seconde demi-finale aura lieu jeudi soir.
La Suède, habituelle favorite, semble encore une fois bien partie, tout comme la Russie, l'Italie et la nouveauté de cette année, l'Australie, pays invité, qui est qualifiée d'office pour la finale, de même que les cinq principaux contributeurs de l'Union européenne de radio-télévision: l'Allemagne, la France, l'Espagne, l'Italie et le Royaume-Uni.
Conchita Wurst revient pour interviewer les concurrents
L'an dernier, c'est le travesti autrichien Conchita Wurst qui l'avait emporté. Vienne accueille donc le 60e concours en vertu de la règle qui fait du pays vainqueur l'organisateur du concours suivant.On retrouvera la diva barbue samedi pour une brève interview de chaque concurrent à sa descente de scène.
Conchita Wurst, devenue une icône dans son pays et une porte-parole internationale des droits des gays, lesbiens et transgenres, interprètera aussi un extrait de son premier album, sorti opportunément quelques jours avant la compétition.
Moins de classiques que de chansonnettes
Depuis ses débuts en 1955, l'Eurovision a aidé à lancer quelques grands noms de la variété mondiale, d'ABBA à Céline Dion en passant par Cliff Richard ou Olivia Newton-John.Parmi les téléspectateurs du monde francophone, les vétérans se souviennent aussi que France Gall avait gagné l'Eurovision en 1965 avec une chanson de Serge Gainsbourg, "Poupée de cire, poupée de son", qui avait connu un succès planétaire.
En 60 éditions, l'Eurovision a vu toutefois défiler bien moins de classiques que de chansonnettes sans prétention, jouant la carte de la bonne humeur un peu naïve et, souvent, du second degré.
Elles étaient certes périssables, et seuls les plus passionnés se rappellent de titres tels que "Diggy-Loo Diggi-Ley", "Boom-Bang-A-Bang" ou "Lalala".
Bluettes et bizarreries
Si les bluettes à grand renfort de violons s'empilent au palmarès, les bizarreries ont aussi toujours eu leur place au programme. Les six grand-mères russes de 2012 en sont un exemple récent parmi tant d'autres.Les favoris cette année sont d'abord le chanteur suédois Mans Zelmerlow et l'ensemble italien "pop opéra" Il Volo.
La Russe Polina Gagarina, bien que sans rapport avec le premier homme dans l'espace, visera elle aussi le firmament, tout comme le duo estonien Stig Rästa et Elina Born.
Moins de frais en Autriche qu'en Azerbaïdjan
Les parieurs audacieux miseront sur le Portugal ou Saint-Marin, à la cote vertigineuse de 969 contre 1.Le vainqueur sera désigné pour moitié par un vote du public et pour l'autre moitié par des jurys professionnels. Ni l'un ni l'autre de ces collèges ne pourra voter pour le candidat de son pays.
La soirée devrait coûter un peu moins de 37 millions d'euros, dont la télévision publique autrichienne ORF et la municipalité de Vienne prendront la plus grande part. C'est bien moins que les 60 millions d'euros dépensés par l'Azerbaïdjan pour le concours de 2012.
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