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Vidéo "J'ai un contrôle fiscal, qu'est-ce que je fais ?" Entre Johnny Hallyday et les présidents, 50 ans d'amitié… et de renvois d'ascenseur

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"J'ai un contrôle fiscal, qu'est-ce que je fais ?" Entre Johnny Hallyday et les présidents, 50 ans d'amitié… et de renvois d'ascenseur (Complément d'enquête / France 2)
Article rédigé par France 2
France Télévisions

Giscard en 1974, puis Chirac, Sarkozy, Hollande… entre Johnny et les présidents, c'est un demi-siècle de relations privilégiées – mais régulièrement empoisonnées par les démêlés de la rock star avec le fisc, sa hantise. Un extrait de "People et politiques, petits services entre amis ?", à voir dans "Complément d'enquête".

"Tu n'as pas réussi ta vie dans le monde politique si tu n'as pas ta photo avec Hallyday", affirme Benjamin Locoge, le journaliste de Paris Match qui a couvert toutes ses tournées pendant quinze ans. De Valéry Giscard d'Estaing à François Hollande en passant par Jacques Chirac et Nicolas Sarkozy, pendant un demi-siècle, tous les présidents se sont affichés avec la rock star nationale. De con côté, le chanteur "considérait que oui, il pouvait se permettre d'appeler les présidents quand il avait un truc à leur demander", raconte le journaliste. Comment dire non à un monstre sacré, qui aligne disques d'or et couvertures des magazines depuis la naissance de la Ve République ?

Michel Charasse appelé à la rescousse 

Ce "truc" à leur demander est souvent en rapport avec les impôts, car Johnny est un habitué des contentieux avec le fisc. Le sujet a empoisonné toutes ses relations avec le pouvoir, qu'il soit de gauche ou de droite. Dans les années 1990, c'est le ministre du Budget de François Mitterrand, Michel Charasse, que Johnny appelle à la rescousse. Un épisode raconté par son vieil ami Pierre Billon (l'auteur du tube J'ai oublié de vivre). "C'est Michel Charasse qui a non pas effacé la dette, mais aidé à la restructurer. Il lui a dit 'Voilà, on va établir une espèce de plan, et puis on va appeler la maison de disques, et puis effectivement, vous n'aurez pas forcément les 10% [de pénalités] à payer non plus'…" 

Coups de fil au président Sarkozy en pleine nuit 

Plus tard, c'est Nicolas Sarkozy qui fait l'objet des demandes pressantes de la rock star aux abois. Johnny l'avait soutenu en 2007, et lui avait offert son hymne de campagne. "Parfois, raconte Benjamin Locoge, c'était des coups de téléphone en pleine nuit quand il était à l'Elysée : 'Je comprends pas pourquoi est-ce que les impôts m'emmerdent.' Le président ne peut pas dire aux services des impôts 'Lâchez M. Hallyday', mais oui, il y a eu beaucoup d'échanges de ce type-là.

Ces échanges ont-ils été insuffisamment efficaces ? Toujours est-il que Johnny, au détour d'une interview, a fini par se dire déçu par Nicolas Sarkozy. Il ne le soutiendra pas en 2012...

Extrait de "People et politiques, petits services entre amis ?", un document à revoir dans "Complément d'enquête" le 3 novembre 2022.

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