Soirée Jean-Luc Ponty au Théâtre du Châtelet, mercredi
Du classique au jazz
Au cours de cette soirée, Jean-Luc Ponty jouera en première partie avec l'Orchestre Pasdeloup. Devant les 33 musiciens de cet orchestre symphonique, celui qui découvrit le jazz au milieu des années 1960 ne sera pas dépaysé., puisque, étudiant en violon classique au conservatoire, il se destinait à une carrière de concertiste.
Il interprétera plusieurs compositions datant des années 1980 à nos jours, arrangées par Christophe Dal Sasso, un flûtiste qui anime son "nontette" depuis une dizaine d'années et qui est souvent comparé à Gil Evans par l'audace de son écriture, et par Tim Garland qui a travaillé avec Chick Corea.
Le rejoindront en seconde partie plusieurs musiciens prestigieux, parmi lesquels le batteur Daniel Humair et l'organiste Eddy Louiss.
Alors jeunes loups de la scène jazz parisienne, ces deux musiciens avaient monté, en 1966, HLP avec Jean-Luc Ponty, jeune violoniste très talentueux de 23 ans, gravant ce trio dans les mémoires.
Jean-Luc Ponty joue "Caracas" au festival de Clermont :
Liberté artistique totale
Ponty, attiré par les sons électriques et électroniques, fit ensuite le choix d'aller aux Etats-Unis, qu'il avait découverts en 1967. La rencontre avec George Duke, un claviériste possédant une culture rhythm'n blues qui lui présentera Frank Zappa, fut déterminante dans l'orientation et la suite de sa carrière: Ponty s'installe définitivement sur la côte Ouest en 1973.
Après avoir joué avec Franck Zappa et dans le Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin, le label Atlantic lui proposait un contrat avec une liberté artistique totale.
"A l'époque, des ingénieurs inventaient des machines pour transformer les sons. Ils les présentaient à des musiciens pour qu'ils les essaient. Cela a démarré comme ça", se souvient Jean-Luc Ponty, devenu rapidement une star du jazz-fusion avec des albums comme "Imaginary Voyage", "Enigmatic Ocean" et "Cosmic Messengers" vendus à plusieurs centaines de milliers d'exemplaires.
Jean-Luc Ponty avec Chick Corea, Stanley Clarke, Frank Gambale et Lenny White en 2011 :
Après avoir flirté avec la pop californienne, puis exploité dans les années 1980 toutes les possibilités de l'électronique, et inventé un violon synthétique bleu à cinq cordes, le musicien est revenu dans les années 1990 à une sonorité plus boisée.
"Aujourd'hui, je joue avec un violon toujours à cinq cordes, mais traditionnel, en bois, de forme classique, avec un micro incorporé : une combinaison de l'acoustique et de l'électronique", confiai-il en juillet dernier à l'occasion de la réédition chez Warner de l'essentiel de sa production américaine en un coffret, "Electric Fusion - The Atlantic Years".
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