Cet article date de plus de douze ans.
Sloï et Adama Yalomba revisitent les musiques traditionnelles
Publié
Temps de lecture : 2min
Quel rapport y a t-il entre la Vendée et le Mali ? Rien, si ce n'est la musique. C'est elle qui a rapproché le groupe vendéen Sloï et le musicien africain Adama Yalomba. A partir des musiques traditionnelles de leur pays respectif, ces artistes ont réussi à créer des passerelles et de nouvelles sonorités.
D'un côté, il y a la veuze, cette cornemuse utilisée dans l'ouest de la France . De l'autre, le dan, instrument africain à six cordes et six manches. La première était déjà jouée au Moyen-âge. Quant au second, il est utilisé pour accueillir et accompagner les aventuriers qui racontent sur la place publique leur séjour à l'étranger. Bref, voilà des instruments bien traditionnels et soyons honnêtes, à ce mot là, on a tendance à penser folklore, avec tout ce que cela peut avoir de péjoratif. Pourtant, ce qui ressort de cette rencontre entre ces musiciens, c'est tout sauf du folklore. Il faut dire que Sloï (soleil en maraichin) est composé de six membres qui viennent tous d'horizons musicaux très divers, et chacun maîtrise un instrument particulier (accordéon diatonique, veuze, bombarde, oud). Une diversité qui nourrit la tradition dont ils s'inspirent. A des milliers de kilomètres de là, la démarche de Adama Yalomba est la même. Ce fils d'un paysan qui était aussi un artiste, a appris à jouer des instruments traditionnels mais au fil de ses rencontres, il a réussi à imposer son propre style. Pour certains, il serait l'inventeur de l'afro-pop. Toujours est il qu'en écoutant ces musiciens jouer ensemble, on voyage sur un drôle de continent, ni français, ni africain. Peu importe, c'est un pays où la musique rend heureux.
Plus d'informations ici :
- Le site de la compagnie de musique traditionnelle Vendéenne Sloï
- Retrouvez Adama Yalomba, musicien Malien, sur son site MySpace mais aussi sur le site Mali-music.com
- La scène nationale du Grand R de la Roche sur Yon
Commentaires
Connectez-vous à votre compte franceinfo pour participer à la conversation.