Ray Lema et son melting-pot jazz
Tant dans sa vie personnelle qu'artistique, Ray Lema n'a de cesse d'élargir son horizon. Dans "99", il fait la synthèse entre ses racines africaines et des sonorités découvertes dans le monde entier (rumba, rock, reggae...).
Il y évoque aussi son parcours : né en 1946 au Zaïre (aujourd'hui République démocratique du Congo), il vit en France depuis 1982 et a fait le choix d'avoir la double nationalité, congolaise et française. Le titre de son nouveau disque rappelle d'ailleurs le chiffre mentionné sur la carte vitale de ceux qui ne sont pas nés en France. Une inscription que l'artiste voit comme une forme de discrimination. Pour autant, Ray Lema se dit très attaché à son pays d'adoption. Après avoir quitté le Zaïre en 1979 et avoir vécu en Belgique et aux Etats-Unis, c'est en France qu'il a trouvé les conditions qu'il lui fallait pour s'exprimer pleinement.
En 1983, il signe son premier album en pleine éclosion de la world music : "Kinshasa-Washington DC-Paris", un survol de son parcours qui lui vaut un début de reconnaissance de la part du public comme de la critique.
En 1986, le pianiste jazz compose toute la bande originale du film "Black Mic Mac" de Thomas Gilou. Dans les années suivantes, il monte un groupe occasionnel le Bwana Zoulou Gang, parfois rejoint par Charlélie Couture, Tom Novembre, Jacques Higelin ou encore Alain Bashung.
Après avoir enchaîné concerts, festivals, multiples collaborations et albums mâtinés de sons venus d'ailleurs, le musicien tourne dans les années 2000, en solo ou en trio avant de faire le choix en 2011, d'intégrer de nouveau un grand orchestre.
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