"Paris est une fête" : quand Hemingway répondait à Daech
Rédigé à la fin des années 50, "Paris est une fête", d’Ernest Hemingway, évoque les années 20 à Paris, l’effervescence littéraire et simplement artistique qui y prévalait, le tout accompagné d’un relâchement des mœurs et d’une tolérance rarement égalée. Ce Paris-là, c’était celui des fêtes exubérantes, des peintres, des jazzmen, des danseuses et des écrivains autour de la librairie "Shakespeare & Co". Voilà le Paris qu’un anonyme évoquait en quelques mots lorsqu’il déposait un simple papier rappelant que "Paris est une fête", devant le Bataclan au lendemain des ignobles attentats perpétrés dans la salle de spectacle, aux terrasses de restaurants et devant le Stade de France. En un geste, cet inconnu (ou cette inconnue) dépassait l’horreur de cette soirée pour jeter un cri d’espoir. Plus encore qu’un simple "Paris sera toujours Paris", c’était une réponse directe à l’obscurantisme : l’écriture, la culture et la création, dont Paris est l’une des capitales, l’emporteront toujours sur la barbarie.
Reportage : P. Deschamps, M. Weber / F. Bazille, J. Michaan, / H. Cardon, B. De Saint-Jore
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