Obama connait la chanson : cette fois il chante le blues !
"Pas ce soir!", a protesté M. Obama, alors que le chanteur des Rolling Stones ainsi que les guitaristes B.B. King et Buddy Guy l'invitaient à les rejoindre sur scène pour chanter le refrain de la chanson "Sweet Home Chicago" du bluesman Robert Johnson. "Vous pouvez le faire", s'est écrié l'un des musiciens. M. Obama s'est emparé du micro qu'on lui tendait pour chanter en choeur "Come on, baby don't you want to go... Sweet home, Chicago", morceau qui célèbre son ancien fief politique de l'Illinois (nord). Il s'est, toutefois, gardé de monter sur scène.
Il s'agit de la deuxième incursion musicale en un mois pour Barack Obama qui, le 19 janvier à New York, avait entonné le tube "soul" d'Al Green "Let's stay together" au théâtre Apollo d'Harlem où il participait à une réunion électorale en vue de la présidentielle du 6 novembre.
Concert "Red, White and Blues" à la Maison Blanche
M. Obama avait auparavant salué mardi une "soirée extraordinaire". "Lorsqu'on est président, on ne peut pas sortir le soir pour marcher, s'éclaircir les idées, ou sauter dans une voiture. C'est frustrant. Mais il y a aussi les soirées lors desquelles B.B. King et Mick Jagger viennent chez vous!", a-il remarqué.
Mick Jagger, le chanteur des Rolling Stones de 68 ans, a entamé un "I Can't Turn You Loose", que les spectateurs de la soirée, en premier lieu M. Obama et son épouse Michelle, ont écouté debout en marquant le rythme. Enchaînant par le titre "Commit a crime", accompagné à la guitare par un de ses complices du "swinging London" des années 1960, Jeff Beck, le chanteur s'est souvenu de l'époque où son groupe avait débarqué pour la première fois en 1964 dans les studios Chess de Chicago. "Nous avons rencontré tous ceux qui étaient en train d'enregistrer là-bas, et je me souviens à quel point ils ont été généreux avec nous. Ils ont dû penser que nous arrivions de Mars!", a plaisanté Mick Jagger, en évoquant notamment Willie Dixon. Il a ensuite entonné "Miss You".
Les Rolling Stones célèbrent cette année le 50e anniversaire de leur formation
A leurs débuts, les membres de ce groupe londonien avaient puisé dans les standards du blues américain, contribuant à la découverte de cette culture par la jeunesse blanche aux Etats-Unis à une époque où la ségrégation raciale était encore en vigueur dans les Etats du "Vieux Sud". Allusion à cette période, M. Obama , le premier président noir des Etats-Unis, a parlé avant le concert de l'universalité de blues, qui "nous rappelle que nous avons traversé des temps plus difficiles". "Je suis fier d'accueillir ces artistes pas seulement en tant qu'admirateur mais aussi en tant que président, parce que leur musique nous enseigne que lorsque nous nous trouvons à la croisée des chemins, nous ne fuyons pas nos problèmes, nous leur faisons face, nous chantons à leur sujet", a-t-il ajouté.
Ce concert est destiné à être diffusé à la télévision publique américaine.
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