Mort de Claude Contamine, figure de l'audiovisuel français

Claude Contamine, qui avait joué, dès le début de sa carrière, un rôle notable dans l'essor de la télévision française, est mort vendredi à Esquibien, où il vivait avec sa femme, l'écrivain et productrice Hélène Fatou.

Né le 29 août 1929 à Metz, fils d'universitaire, ce passionné d'images, d'abord tenté par l'Institut des hautes études cinématographiques, a effectué une carrière politique avant de devenir un patron de l'audiovisuel. A sa sortie de l'ENA en 1953, il est nommé secrétaire des Affaires étrangères, puis poursuit sa carrière dans la diplomatie au Quai d'Orsay puis à Matignon jusqu'en 1962. Il devient la même année directeur de cabinet d'Alain Peyrefitte, ministre de l'Information.

Diplomate saisi par la passion de l'audiovisuel, il se voit confier le poste de directeur-général adjoint de l'ORTF (1964-67). Homme à poigne, autoritaire, il saura engager des réalisateurs talentueux, souvent venus du cinéma, comme Michel Mitrani, Marcel Bluwal ou Jean-Christophe Averty. Après avoir présidé le groupe UGC de 1968 à 1971, Claude Contamine retrouve l'ORTF en 1973 au terme d'un intermède comme consul général à Milan (Italie).

Après l'éclatement de l'office de radiotélévision française, il prend la présidence de la toute nouvelle FR3, à laquelle il donnera une expansion avant de présenter sa démission en juin 1981, après l'arrivée de la gauche au pouvoir. Nommé alors conseiller-maître à la Cour des comptes, il prend la présidence de Télédiffusion de France en 1986, puis celle d'Antenne2, de 1986 à 1989, pendant la première cohabitation. Claude Contamine était commandeur de la Légion d'honneur.

Selon Le Télégramme, les obséques seront célébrées mardi matin dans l'intimité.