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"Monstrueux ?" : l'exposition qui pose la question de la différence à Bourges

Les monstres existent-ils ? Et d’abord qu’est-ce qu’un monstre ? Jusqu'au 2 septembre, le Muséum d’histoire naturelle de Bourges tente de répondre à ces questions à travers une exposition originale baptisée "Monstrueux ?". Des créatures légendaires qui ont peuplé notre enfance, aux spécimens étranges dont accouche parfois la nature, le parcours entraîne le visiteur aux frontières du réel.

Sophie Granel

France Télévisions - Rédaction Culture

Publié le 10/07/2018 09:57 Mis à jour le 10/07/2018 09:59

Temps de lecture : 1min

Au XIXe siècle, la différence était considérée comme monstrueuse et exploitée comme telle par les foires.
(France 3 / Culturebox - capture d'écran) — Au XIXe siècle, la différence était considérée comme monstrueuse et exploitée comme telle par les foires. (France 3 / Culturebox - capture d'écran)

Reportage : A. Métais / S. Dosne / D. Vandal-Morin

Il était une fois, partout dans le monde, des créatures étranges qui terrorisaient les enfants et alimentaient les conversations au coin du feu. Le loup-garou, les dragons, le yéti…des monstres effrayants que chacun d’entre nous connait sans les avoir jamais vus. La première partie de l’exposition (qui en comporte cinq) est dédiée à l’imaginaire. Mythes et légendes ont toujours existé, parfois avec un but très précis : celui de maintenir le peuple dans la crainte de l’inconnu afin de le maitriser. Une frontière à ne pas franchir ? Rien de mieux qu’un méchant loup ou un ogre pour la garder !

Mythe ou réalité ?

Mais parfois, le mythe puise ses racines dans la réalité. Les monstres ont leur science : la cryptozoologie. Certains animaux que l’on pensait chimériques se sont ainsi révélés, après études, être bien réels. C’est le cas de l’okapi, du saola ou de l’ornithorynque, considéré comme un monstre lors de sa découverte en Australie en 1798. Et si le "monstrueux" était simplement l’inconnu, le jamais vu ? Au 19^e siècle, les habitants de contrées lointaines et notamment les personnes de couleurs étaient ainsi exhibées comme des monstres. Les choses ont heureusement évolué mais la dernière partie de l’exposition pose la question de l’après : demain qui seront les monstres ?