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Macron président : le monde de la culture entre le soulagement et l'espoir

"On a frôlé l'abîme", confie Macha Makeïeff tandis que Jean-Michel Ribes se dit "plein d'espoir". Ces deux directeurs de théâtre et d'autres personnalités de la culture ont exprimé lundi leur soulagement au lendemain de la défaite de Marine Le Pen et de la victoire d'Emmanuel Macron.
Article rédigé par franceinfo - franceinfo Culture (avec AFP)
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Jean-Michel Ribes, directeur du Théâtre du Rond Point
 (LIONEL BONAVENTURE / AFP)

Joann Sfar a exprimé cet espoir avec un dessin, publié sur son compte Instagram. Macha Makeieff, comme de nombreuses personnalités de la culture, l'a dit avec des mots : pendant des semaines, "on a vu le vent mauvais qui a soufflé. Il y avait quelque chose de factieux, d'exaspéré dans l'air", déclare à l'AFP Macha Makeïeff, directrice du théâtre de la Criée à Marseille, qui avait appelé entre les deux tours à voter en faveur d'Emmanuel Macron pour faire barrage à Marine Le Pen.

La metteuse en scène "salue la vaillance d'Emmanuel Macron qui nous a éloignés du pire". Elle évoque la "force de conviction", la "sincérité" du candidat d'En Marche! La comédienne Dominique Blanc s'est levée lundi matin "soulagée parce que barrage a été fait au Front national". "Et puis, je pense qu'il faut espérer aussi le plus possible", a-t-elle ajouté sur France Inter. Elle espère que pendant les législatives, "de vrais débats auront lieu entre toutes les sensibilités".

"Il faut qu'on arrête de téter le sein du XXè siècle"

Jean-Michel Ribes, directeur du théâtre parisien du Rond-Point, qui avait pris position entre les deux tours en faveur d'Emmanuel Macron, déclare à l'AFP qu'il "part plein d'espoir". "Peut-être que le nouveau président aura la possibilité de réunir tous les talents qui auraient dû travailler ensemble depuis très longtemps et qui en ont été empêchés par les clivages politiques".

"Je crois vraiment qu'il va permettre au pays de passer au XXIè siècle. Il faut qu'on arrête de téter le sein du XXè siècle". "Je ne voudrais pas que cela recommence comme avec François Hollande le lendemain de son élection, qu'il y ait une grêle, un mitraillage contre lui. Ca suffit", avertit le metteur en scène.

"S'entourer de penseurs, d'artistes"

Macha Makeïeff exprime une "attente" à l'égard du nouveau chef de l'Etat: "Je pense qu'il doit s'entourer de penseurs, d'artistes, de gens de culture" qui "pourront l'éclairer" au moment de prendre des "grandes décisions", par exemple sur l'écologie et même sur l'économie.

Sur les réseaux sociaux, sont arrivés de l'étranger des messages chaleureux. Dans la cuisine de Madonna, c'était la fête, selon une photo postée sur son compte Instagram. "Vive la France", a-t-elle écrit. La chanteuse américaine Cher a salué les Français qui ne se sont "pas laissés accabler". "Vous avez montré ce qu'était le courage français". Beau Willimon, créateur de la série "House of cards" a remercié la France et parlé d'une "victoire de la vérité et de la tolérance".
https://twitter.com/Madonna/status/861657148417298432
Du côté de l'Hexagone, l'acteur Michael Youn s'est dit "fier" de sa France qui a mis Marine Le Pen "en dessous des 40%". "Nous avons avancé ensemble contre l'extrémisme et nous sommes en marche pour de nouveau faire briller notre magnifique pays qu'est la France", écrit le styliste Olivier Rousteing, directeur de la maison Balmain, sur Instagram.

"Macron va-t-il donner sa chance à tous ?"

En revanche, le producteur de cinéma Vincent Maraval s'est montré interrogateur. "Macron va-t-il donner sa chance à tous ou protéger les 100 familles de France qui contrôlent son économie et essorent le peuple?".

Geneviève de Fontenay, ancienne présidente du Comité Miss France, explique être venue voir Emmanuel Macron "en observatrice" le 4 février à Lyon pour "vérifier qu'il n'avait pas une banque à la place du coeur". Elle se dit "très heureuse" de son élection et lui adresse tous ses "voeux de réussite".
https://twitter.com/bernardpivot1/status/861463027044028416
"La jeunesse du nouveau président est une qualité. Demain elle sera une excuse. Après-demain un blâme. Plus tard un souvenir", a tweeté le journaliste Bernard Pivot.

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